Déjà frappée en 1986 par la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl, l'Ukraine redoute fortement un nouvel événement. La centrale nucléaire de Zaporijia, située dans le Sud-Est du pays, est au coeur du combat entre les forces d'invasion russes et l'armée ukrainienne.
Le ministre ukrainien des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a exhorté les russes a arrêter les frappes près de la centrale. Cet incendie est désormais maîtrisé grâce au courage des sapeurs-pompiers ukrainiens. Il est très peu probable qu'il ait pu être à l'origine d'une catastrophe nucléaire majeure.
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L'incendie à la centrale nucléaire de Zaporijia aurait-il pu déclencher une catastrophe nucléaire majeure ?
Cet incendie est désormais maîtrisé, et il est peu vraisemblable qu'il ait pu déclencher une catastrophe nucléaire majeure. Voyons pourquoi.
Un incendie dans une centrale nucléaire n'est évidemment pas un événement à prendre à la légère, et impose au secouristes opérant sur le site un grand nombre de précautions.
L'incendie qui s'est déclenché sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijia touche des bâtiments administratifs et annexes de la centrale, et non les réacteurs et leurs salles de contrôle. Les opérations militaires en cours autour de la centrale n'impliqueraient que de l'infanterie, sans « bombardements » d'artillerie, de chars ou d'aviation. Les parties sensibles de la centrale sont protégées dans plusieurs sarcophages en béton qui sont en quelque sorte « emboîtés » les uns dans les autres. Ce type de réacteur, les VVER, fonctionnent à eau pressurisée, ce qui signifie que la destruction du bâtiment contenant la turbine n'entraînerait pas de fuite radioactive. Même en cas de rupture des différents enceintes de confinement, des systèmes permettent d'isoler les systèles et éviter une fuite de combustible.
L'enjeu est ailleurs : cette guerre implique pour les deux parties différents objectifs stratégiques. Pour les russes, il s'agit de prendre le contrôle de la plus grande centrale électrique d'Ukraine, avec la possibilité de plonger dans le noir le pays, mettant à mal les défenses ukrainiennes. Pour l'Ukraine, il s'agit d'une guerre d'image en agitant le spectre de la catastrophe nucléaire Tchernobyl en 1986, encore fortement ancré dans les mémoires collectives. Le danger est pourtant loin d'être le même (source).
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