C'est une nouvelle histoire aberrante liée à l'administration de l'Éducation Nationale : une collusion qui sort totalement du cadre légal, et qui ébranle plus que sérieusement la séparation des institutions publiques en France.
Pourtant il n'y a rien de nouveau : régulièrement pointé du doigt par les enseignants pour ses très nombreux dysfonctionnements, le ministère en charge de l'instruction de nos chères petites têtes blondes, dirigé par Jean-Michel Blanquer est précédé par sa réputation. Mais l'affaire devient bien plus grave, puisque c'est tout simplement le cabinet de Brigitte Macron qui aurait diligenté une inspection contre un enseignant alsacien. Si elle était avérée, il s'agirait d'un cas grave de collusion.
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L'enquête a été révélée par Mediapart le 26 avril 2022.
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Au mois de février 2022, l'enseignant a fait l'objet d'une inspection. Jusque là, rien d'inhabituel pour les professeurs de primaire et du secondaire : la surprise provient du rapport de l'inspectrice, très critique contre le professeur de français.
Une semaine plus tard, en lisant le rapport de la fonctionnaire très critique envers sa pédagogie, l’enseignant découvre, dans le préambule, que cette « visite conseil [s’est déroulée] suite à l’envoi au cabinet présidentiel de Brigitte Macron d’un message de parent d’élève ».
Il fait d'ailleurs le récit de cette anecdote sur son propre compte Twitter.
"Vous avez trop parlé."https://t.co/MMNi7Sr1ce
— Didier Jodin (@didierjodin) February 26, 2022
La vraie question est donc la suivante : pourquoi existe-t-il un cabinet de la première dame, en dehors de tout cadre défini par la Loi ? Quel est son financement ? De quel droit se permet-il de lancer des inspections, probablement en rétorsion à des tweets véhéments de l'enseignant à l'encontre de son ministre ? Autant de questions qui embarrassent.
Par ailleurs, Brigitte Macron a été enseignante dans des établissements privés : La Providence à Amiens, où elle a rencontré Emmanuel Macron lors de sa scolarité, mais aussi d'autres établissements parisiens. Pointé du doigt pour de nombreux dysfonctionnements ces dernières années, le ministre de l'Éducation Nationale aurait peu de soutiens, y compris au sein de la majorité. Certaines sources, à prendre avec des pincettes, feraient état d'un soutien important de la Première dame au ministre de l'Éducation Nationale.
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