Chaque année, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) est revalorisé à hauteur de l'inflation. Loin d'être une mesure électoraliste, il s'agit d'un dispositif prévu par la loi, permettant que les salaires suivent le niveau de l'inflation.
L'inflation est calculée par l'INSEE, en synthétisant le niveau de tous les prix afin d'estimer le coût global de la vie. Il prend en compte des produits de consommation courante, comme le prix des produits de première nécessité dans la grande distribution, mais aussi le niveau général des prix de l'immobilier ou de l'énergie. En raison de la crise en Ukraine, faisant augmenter les prix de l'énergie rapidement, l'inflation s'est accélérée ces derniers mois. Le smic va donc augmenter, de façon à suivre l'inflation.
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Le niveau de cette revalorisation automatique serait estimé entre 2,4% et 2,6% au 1er mai 2022. Concrètement, cela amènerait le salaire brut entre 1641€ et 1647€ par mois. Le smic net passerait donc de 1269€ à entre 1299€ et 1304€ par mois, franchissant la barre symbolique des 1300€ nets.
Sur le plan du taux horaire, le SMIC brut passerait de 10,57 euros depuis le 1er janvier 2022 à un taux situé entre 10,82€ et 10,84€ par heure. Le smic net passerait donc de 8,37€ à un chiffre situé entre 8,57€ et 8,59€ de l'heure.
Cette hausse automatique devrait donc être un coup de pouce non-négligeable pour le pouvoir d'achat des français. Dans cette période troublée par la crise de l'Ukraine, avec une hausse importante du coût de l'énergie due aux incertitudes de l'approvisionnement russe, cette hausse du smic devrait être appréciée de tous, le salaire minimum étant une base pour l'ensemble des prix. Du côté des entreprises, cette hausse devrait toutefois avoir un impact sur le coût de la main d'oeuvre non-négligeable (source).
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