Alors que la campagne présidentielle est enfin officiellement lancée avec les douze candidats, Emmanuel Macron peut enfin commencer à dévoiler les premières mesures de son programme, résolument libéral.
Parmi les premières mesures de son programme, on compte une mesure phare des partis d'inspiration libéral sur le plan économique : le recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans pour tous.
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Qui serait concerné par le recul de l'âge de départ à la retraite à 65 ans ?
Cette réforme devrait concerner tout le monde, peu importe le métier. Elle serait couplée à une suppression des régimes spéciaux, comme celui des salariés de la RATP ou de ceux des industries de l'électricité et du gaz (IEG, dont Enedis, EDF, Engie). D'autres régimes comme celui de la SNCF ont déjà été réformés et ne s'appliquent plus aux nouveaux salariés, tandis que l'âge de départ à la retraite a été aligné au régime général.
L'idée de cette réforme, également portée par Valérie Pécresse, est de financer plus facilement le régime des retraites, qui est actuellement en déficit de 10 milliards d'euros par an. Le fait d'avoir un âge de départ à la retraite reculé permettrait d'avoir moins de dépenses et plus de recettes. Avec une population vieillissante et une durée des études allongée, la part des actifs (cotisants) diminue tandis que la part des retraités (percevant des pensions de retraite) augmente.
Mais ce système poserait problème aux personnes ayant commencé à travailler tôt, ou avec des carrières hachurées. De même, la pénibilité n'est pas la même selon la profession, et travailler dans un bureau à 65 ans est bien moins pénible que travailler dans le BTP ou en usine, avec parfois des enjeux de sécurité importants. Enfin, certains dénoncent le fait que selon le niveau de vie, la durée de vie moyenne est beaucoup plus faible pour les déciles les plus faibles que pour les déciles les plus élevés.
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