Transportant des millions de voyageurs chaque jour, le réseau de transport d'Île-de-France fait partie des meilleurs du monde. Pourtant, celui-ci subit ces derniers mois de plus en plus de problèmes ayant des causes différentes. Pour les usagers, la coupe est pleine. Subissant des réductions de fréquences, n'ayant toujours pas retrouvé ses niveaux d'avant la crise sanitaire, il faut parfois attendre très longtemps pour avoir un bus ou un métro dans Paris intra-muros, ce qui peut avoir un effet particulièrement désincitatif, à une période où les transports publics ont pour eux d'avoir une grande efficacité énergétique, et donc écologique.
Face à ces nombreux désagréments, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé que les abonnés au pass Navigo auraient droit à un remboursement partiel, pour peu qu'ils aient utilisé certaines lignes particulièrement impactées.
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Comment se faire rembourser son pass Navigo ?
Il faut pour cela se rendre sur la plateforme prévue par Ile-de-France Mobilités. Celle-ci rencontre pour le moment de nombreux bugs, en raison du nombre élevé de personnes tentant d'y accéder en même temps.
>>> Dédommagement pass Navigo <<<
Pour les usagers des RER B et D (Nord), un dédommagement supplémentaire peut être obtenu, en fonction des axes que vous utilisez :
- Aulnay-sous-Bois / Mitry-Claye, RER B
- Aulnay-sous-Bois / Aéroport Charles De Gaulle 2-TGV, RER B
- Saint-Rémy-lès-Chevreuse / Parc de Sceaux, RER B
- Robinson / Bourg-la-Reine, RER B
- Goussainville / Creil, RER D
Ainsi, si la procédure venait à ne pas se réaliser, il faut prendre son mal en patience et réessayer plus tard. Le message « Une erreur inconnue s'est produite » s'affiche souvent.
Le contexte est très compliqué dans les transports franciliens :
- La crise sanitaire a changé les habitudes des navetteurs (personne faisant régulièrement des déplacements domicile-travail) : avec beaucoup plus de télétravail, les transports sont moins utilisés les lundis et vendredis pour toujours autant le reste de la semaine.
- Le plan de transport a donc été revu à la baisse, avec moins de trains/bus/métros, et des temps d'attente plus longs et des rames pleines même en heures creuses.
- La baisse des avantages liés aux métiers des transports, couplée à de trop faibles hausses de salaire, ont créé une pénurie de recrutements. En manque de personnel, la SNCF et les autres opérateurs doivent revoir à la baisse leurs plans de circulation, ce qui aggrave la baisse de fréquence consécutive aux évolutions d'usage.
- Le coût de l'énergie a très fortement augmenté à cause de la guerre en Ukraine, ce qui va se répercuter sur les factures des opérateurs (SNCF et RATP) adressées à la région (Ile-de-France Mobilités).
Et en parallèle de ces problèmes affectant le fonctionnement, les investissements sont eux aussi à la peine :
- De nombreux chantiers en cours et nécessaires (RER E, Grand Paris Express avec plusieurs lignes de métro en construction) avec de grands surcoûts. Des retards sont également à noter sur ces lignes, dont certaines qui devaient l'être ne seront pas prêtes pour les Jeux Olympiques de 2024.
- Des problèmes juridiques vont entraîner des retards sur les livraisons de rames neuves, notamment sur les nouvelles rames du RER B à la suite de la fusion entre les constructeurs Alstom et Bombardier. La galère des usagers va donc se poursuivre plusieurs années.
- Les difficultés en cours entraînent donc des reports pour cause de manque de financement de nombreux projets pourtant cruciaux à l'échelle locale : mise en place de l'automatisation sur le tronçon central du RER B/D entre Châtelet et Gare du Nord, prolongement de certaines lignes de métro et de tramway...
Les difficultés rencontrées par les usagers des transports franciliens sont donc nombreuses. Ce remboursement partiel sera sans doute bienvenu, mais il ne compensera que partiellement et financièrement le temps perdu à cause des difficultés rencontrées dans les transports en commun.
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