C'est une banale intervention sur le plateau de Cnews qui a fini par devenir un enjeu diplomatique entre la France et la Russie, sur fond de conflit ukrainien.
Bien avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie, une guerre civile avait lieu dans les oblasts (régions) de Donestk et Lougansk, dans l'Est russophone de l'Ukraine. Après la sécession et l'annexion de la province de la Crimée en 2014, à la suite de la Révolution de la place Maidan, ces deux provinces avaient pris les armes contre le gouvernement de Kiev.
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Qui est Anne-Laure Bonnel ? Que dit-elle du conflit dans le Donbass ?
Depuis 2014 donc, un conflit fait rage dans le Donbass. Avec le soutien logistique discret de la Russie, les séparatistes mènent une guerre civile contre l'armée régulière ukrainienne pour obtenir l'indépendance des Républiques de Donetsk et Lougansk. Anne-Laure Bonnel est une journaliste française qui a documenté le quotidien des habitants de ces provinces, soumis aux frappes ukrainiennes depuis le début de ce conflit qui a fait plus d'un million de réfugiés dans cette région, vers la Russie et le reste de l'Ukraine. Cette journaliste a créé un documentaire sur le quotidien des habitants russophones de cette région en 2015.
Elle est aussi intervenu sur le plateau de Cnews le 1er mars 2022 pour donner un autre point de vue dans ce conflit : celui de populations civiles qui subissent les frappes de l'armée ukrainienne, et non celles de l'armée russe.
Témoignage très important d’Anne-Laure Bonnel qui met les points sur les i et qui montre que le conflit Ukrainien / Russe est beaucoup plus complexe que ce que les médias veulent bien vous faire croire https://t.co/bU54YDeN6w pic.twitter.com/7Nnp2AuJvQ
— Anaïs Tea (@Anaiss_tea) March 1, 2022
Factuellement, cette région vit dans la guerre civile depuis 2014. Le problème, c'est que le Président russe Vladimir Poutine utilise ce conflit pour justifier son invasion de l'intégralité du territoire ukrainien.
Une guerre de l'information aggrave la situation. Cette école a été visée sur la zone russophone sous contrôle séparatiste et non à Kiev comme le soutien le média DW allemand.#deontologie #deutchwell
— Anne-Laure Bonnel (@al_bonnel) March 2, 2022
Ils préciseraient que plus de 100 civil seraient#fakenews pic.twitter.com/ervN1LyKfW
La journaliste n'hésite pas à montrer des images explicites des exactions commises dans cette région. Le nombre de 13 000 morts qu'elle rapporte est d'ailleurs confirmé par l'ONU, mais il englobe l'ensemble des morts civils et militaires des deux côtés. Les propos de cette journaliste ont été repris par Moscou, qui explique que le discours de cette journaliste est passé sous silence en France, et que c'est pour porter assistance aux civils russophones attaqués dans le Donbass que l'armée russe a envahi le pays, pour anéantir l'armée ukrainienne et « dénazifier le pays » (source).
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