Le Docteur Didier Raoult est devenu une figure emblématique de la crise du coronavirus. Son traitement à la chloroquine est devenu connu dans le monde entier, avec une forte polémique.
Son équipe aurait identifié un nouveau variant marseillais du coronavirus, à l'instar des variants britanniques et sud-africain.
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Quel est ce variant marseillais identifié par l'équipe du professeur Raoult ?
En dépit des nombreuses polémiques autour de l'hydroxychloroquine, l'équipe de l'IHU Méditerrannée Infection a réalisé un travail considérable dans le soin et le traitement de nombreux patients atteints du virus. L'Installation hospitalo-universitaire est notamment en pointe dans le séquençage ADN du coronavirus, permettant d'identifier des variations du génome du coronavirus.
Lors des tests PCR permettant de détecter le coronavirus, les écouvillons positifs sont conservés. Le génome du virus, d'une taille d'environ 30 000 molécules, est bien plus petit que le génome humain : il est donc bien plus complexe à séquencer.
Cette technique a permis à l'équipe de l'IHU d'identifier « 10 nouvelles variantes successives ou 28 concomitantes du Sars-Cov » lors de la deuxième vague de l'épidémie à Marseille cet été. D'après l'IHU, un nouveau variant de l'épidémie au moins aussi important que ceux venant d'Afrique du Sud ou du Royaume-Uni a pu être isolé à Marseille. Baptisé « Marseille 4 » et identifié depuis le 19 juillet, cette souche a été identifiée dans 2106 cas depuis le mois de septembre. Une dizaine de patients auraient même développé une infection au variant marseillais après avoir été touchés plusieurs mois auparavant par une première infection à la covid-19. Il est donc vraisemblable, pour l'équipe du docteur Raoult, que l'immunité de la première infection ne protège pas de ce variant. Des études devront donc démontrer si oui ou non les vaccins actuellement en vigueur sont efficaces contre ce variant marseillais (source).