Depuis le début de la pandémie, la capacité du coronavirus a muter a été une très grande difficulté rencontrée par les scientifiques pour enrayer la pandémie. L'apparition d'abord du variant anglais, qui s'est depuis abondamment diffusé dans le monde et particulièrement en France, puis d'autres variants comme celui d'Afrique du Sud ou celui du Brésil ont fait planer de grands doutes sur l'efficacité du vaccin contre ceux-là, tout en conférant différents avantages au virus.
Plusieurs raisons ont poussé l'OMS a ne plus nommer les variants selon des nationalités, mais par des lettres de l'alphabet grec. Il s'agit de ne plus stigmatiser certains pays en les reliant à un variant, mais aussi parce que cette appellation correspond au lieu où le variant est séquencé (c'est-à-dire découvert) et non celui où il est apparu. Enfin, il est possible que plusieurs variants différents soient séquencés dans le même pays, ce qui rend leur appellation plus difficile.
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Qu'est-ce que le variant delta du coronavirus ?
Le variant Delta est apparu en Inde. Il a une partie classée « préoccupante » par l'OMS, et on ignore encore s'il sera ou non résistant aux vaccins.
Ce n'est pas l'ensemble du variant, mais seulement une partie qui est jugée préoccupante par l'OMS actuellement. L'Inde, très durement touchée par la pandémie, a connu un regain massif des cas, ce qui a considérablement accru le risque de mutation. Le nom technique de ce variant est B.1.617, et c'est la lignée B.1.617.3 qui est jugée inquiétante par l'OMS.
Si ce variant possède une partie inquiétante, il est difficile de dire s'il fera planer une menace sur l'Europe. En effet, les conditions d'hygiène et d'accès aux soins sont bien différentes en Inde, où le taux de pauvreté est très élevé. Comme les variants Sud-Africains ou Brésiliens, il est possible que la situation soit liée aux conditions sanitaires dans ces pays, et les variants pourraient rester très minoritaires ailleurs, dont en Europe. L'accroissement de la couverture vaccinale en France est aussi à prendre en compte : si la moitié des adultes en France ont reçu au moins une dose, seul 12% de la population indienne a aujourd'hui pu être vaccinée (source).
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