Suivant la voie tracée par plusieurs pays parmi lesquels le Danemark, la Suède puis l'Allemagne, la France avait décidé de retirer préventivement les vaccins AstraZeneca de la campagne de vaccination.
La cause de ce retrait est la suspicion d'un effet secondaire entraînant la formation de caillots, également appelé thrombose.
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Quel a été l'avis de l'Agence Européenne du Médicament vis-à-vis du vaccin AstraZeneca ?
Dans un communiqué paru le 18 mars, l'Agence Européenne du Médicament (ou EMA, pour European Medicines Agency) a confirmé l'efficacité de ce vaccin, et que cette vingtaine de cas de thrombose ne représentaient pas un risque supérieur à celui de contracter la covid-19 : « Le comité est arrivé à une conclusion : il s'agit d'un vaccin sûr et efficace. », puis ajoute « il n'y a pas d'augmentation du risque global de formation de caillots sanguins avec ce vaccin. ».
Le 16 mars, la directrice de l'EMA Emer Cooke s'était déjà voulue rassurante. Ainsi, elle affirme sa confiance dans l'efficacité du vaccin, soumis au contrôle de l'agence européenne et validé après des essais méticuleux.
« Nous sommes toujours fermement convaincus que les avantages du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19, avec son risque associé d'hospitalisation et de décès, l'emportent sur le risque de ces effets secondaires. »
Pour elle, le rapport avantage/inconvénient reste très en faveur du vaccin AstraZeneca. Au sujet des thromboses détectées chez une trentaine de patiens en Europe, elle explique : « A l'heure actuelle, rien n'indique que la vaccination ait causé ces problèmes. Ils n'ont pas été mentionnés dans les essais cliniques et ils ne sont pas répertoriés comme effets secondaires connus ou attendus. »
Toutefois, l'EMA a pris ces effets secondaires « très au sérieux », et a mené des essais supplémentaires.
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Les résultats de ces études supplémentaires devraient lever le voile sur le doute qui s'est instigué autour du vaccin AstraZeneca. Après d'abord des tests insuffisants sur les personnes âgées, faisant qu'il a été impossible de leur administrer ce vaccin, puis des retards de livraison répétés, il s'agit d'un nouvel épisode dans la relation compliquée entre les pays de l'Union Européenne et ce laboratoire suédo-britannique.