C’est en Allemagne que pour la première fois des traitements à base d'anticorps monoclonaux sont utilisés en Europe contre le Covid-19. En effet, le pays étant confronté à une pénurie de vaccin, il recherche activement un traitement capable de freiner l'avancée du virus et capable d’atténuer ses différents symptômes. C’est avant même d’avoir reçu le feu vert des autorités européennes de régulation que ces nouveaux traitements seront testés dans des hôpitaux universitaires allemands.
C’est l’un de ces traitements qui avait été administré à Donald Trump lors de son hospitalisation liée au coronavirus. D’après le groupe pharmaceutique Eli Lilly, son traitement réduirait de 70 % les hospitalisations et les décès. Quant à l’entreprise Regeneron indique que son traitement REGEN-COV a des résultats positifs en utilisation préventive, c'est-à-dire, avant d’être infecté par le coronavirus. (source).
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Comment fonctionnent ces traitements monoclonaux face au coronavirus ?
Pour faire simple, lorsque vous tombez malade, pour combattre la maladie votre corps produit des anticorps. Pour créer ces traitements, ces anticorps sont utilisés. En effet, les patients qui ont été atteint du covid-19 ont produit des anticorps pour lutter contre celui-ci. Les groupes pharmaceutiques ont donc extrait les anticorps les plus efficaces, ont copié leur code génétique et les ont reproduit de manière industrielle.
Le choix du groupe pharmaceutique américain Eli Lilly s'est porté sur le Bamlanivimab/Etesevimab et celui de Regeneron sur un autre « cocktail d'anticorps », le Casirivimab/Imdevimab. Ce sont ces anticorps qui seront utilisés en Allemagne.
Pourquoi ces traitements ne sont-ils pas plus utilisés ?
Le prix est très élevé à cause des technologies utilisées qui sont spécifiques et coûteuses. Le gouvernement Allemand a payé 200 000 doses pour 400 millions d’euros, soit 2 000 euros par dose. Pour comparer, le vaccin Moderna est à 15 € la molécule.
D’autant plus que ces traitements protègent beaucoup moins qu’un vaccin, qui protège sur le long terme et qui pousse le corps à produire des anticorps comme l’indique Hervé Watier, immunologue et enseignant hospitalo-universitaire à l’université de Tours.