Nos articles sur Santé

Taux de variant anglais en France, les chiffres de l'Île-de-France

Tandis que la Grande-Bretagne parvient à juguler l'épidémie après une période très compliquée, son variant se diffuse dans le monde et en particulier en France.

C'est un nouveau défi majeur, parfois qualifié « d'épidémie dans l'épidémie » : les variants étrangers se diffusent peu à peu en France.

Plus contagieux, et peut-être résistants à certains vaccins, les nouveaux variants de la Covid-19 inquiètent beaucoup les scientifiques.

À quel rythme le variant britannique de la covid-19 se diffuse-t-il en France ?

Aujourd'hui, ce variant représenterait un nouveau malade sur sept. À terme, il est vraisemblable qu'il devienne le variant majoritaire de l'épidémie en France. Le 7 janvier dernier, en France, le variant représentait 1 à 2% des tests PCR positifs. Le 27 janvier, il représentait 13,8% des nouveaux cas, avec de fortes disparités en fonction des régions : 18% en Île-de-France, 23,7% dans le Grand Est, et jusqu'à 33,6% en Bretagne.

 Selon le responsable d'un laboratoire médical, ce variant britannique représenterait désormais 37,7% des cas en Île-de-France. Le variant se diffuse donc rapidement, et pourrait très prochainement devenir majoritaire. Elle l'est déjà dans certains départements, comme les Yvelines (52% des nouveaux cas).

Selon Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique et épidémiologiste, « s'il a continué sur le même rythme, on est aujourd'hui à peu près à 20% ».

Une montée en puissance du variant, plus contagieux, qui ne semble pourtant pas alarmer le ministre de la santé Olivier Véran, qui indiquait suivre la situation de près. La Direction Générale de la Santé a notamment mobilisé des laboratoires de recherche français pour séquencer plus de tests PCR positifs, afin d'étudier avec précision la diffusion des différents variants.

« Nous travaillions avec les scientifiques pour regarder comment ils progressent, quel est l'effet du couvre-feu, nous avons annoncé des mesures complémentaires pour renforcer l'efficacité du couvre-feu dans la durée. » détaille le ministre de la santé. « On reste dans un état de vigilance très important avec une analyse au quotidien des chiffres de contamination, d'hospitalisation. » Pour Olivier Véran, s'il y avait une hausse, « Nous ne serons pas surpris puisque nous regardons les chiffres au quotidien. » (source).