C'est une nouvelle attendue par une partie de la communauté scientifique en France : l'équipe du professeur Raoult, dans une lettre publiée sur le site du Centre national d'information en biotechnologie, admet finalement une partie des critiques faites à l'encontre de l'étude sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine.
Cette étude parue en mars a été l'objet d'un immense débat, dépassant largement les frontières françaises. Très vite, le professeur Raoult a été soutenu par une partie de l'opinion, clamant que les laboratoires pharmaceutiques voulaient se débarasser de son remède qui entraverait pour eux une manne financière.
Quels dysfonctionnements le professeur a-t-il reconnu vis-à-vis de l'hydroxychloroquine ?
Dans ce courrier, l'équipe du professeur Raoult reconnait que ce traitement, dans l'étude réalisée en mars 2020, n'a pas d'impact direct sur la mortalité. Ce courrier réagit en outre sur les accusations d'un échantillon trop faible de patients pour en déduire des résultats significatifs.
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Notons que ni l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), ni la Haute Autorité de Santé (HAS) n'ont reconnu l'efficacité de se traitement en France, ni l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L'étude de cette dernière, sur un échantillon nettement plus significatif de 11 000 patients n'a d'ailleurs pas révélé d'efficacité particulière.
L'équipe de l'Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerrannée Infection, supervisée par le professeur Raoult, s'est défendue en disant qu'elle cherchait un traitement le plus rapidement possible, afin de sauver des vies. Dans les faits, des études menées sur des échantillons plus larges, avec des essais au hasard en double-aveugle ont fini par démontrer l'inefficacité de ce traitement.
Dans un contexte croissant de défiance envers les « élites » médiatiques, politiques et même scientifiques, la démarche du professeur Raoult d'aller à l'encontre de l'avis des autorités (parisiennes, évidemment) a été abondamment reprise par des figures « anti-système » : gilets-jaunes, dirigeants comme Donald Trump ou Jair Bolsonaro... Il s'agit désormais de rétablir la confiance, d'empêcher la diffusion de l'épidémie avec les gestes barrières et de diffuser le traitement le plus efficace : le vaccin (source).