Depuis le début de la pandémie, l'apparition de nouveaux variants est une préoccupation majeure et constante de la communauté scientifique. S'ils onst même fait douter quant à l'efficacité de la vaccination il y a un an, les données sembleraient aujourd'hui plus rassurantes.
Longtemps majoritaire en France et en Europe, le variant Delta tend peu à peu à être supplanté par le variant Omicron dans le pays. Séquencé pour la première fois à Chypre par le professeur Leondios Kostrikis de l'université de Chypre, une vingtaine de cas d'un variant issu de la recombination de Delta et Omicron aurait été séquencé à Chypre. La communauté scientifique appelle toutefois à la prudence quant au sérieux de cette annonce.
-
À lire aussi
Que sait-on du prétendu variant Deltacron ?
D'après le professeur en sciences biologiques Leondis Kostrikis, il s'agirait d'une recombinaison des variants Delta et Omicron, séquencée à Chypre. Toutefois, de nombreux scientifiques appellent à la prudence.
Une quinzaine de cas signalés avec ce variant ont été séquencés puis versés sur Gisaid, une base de données internationale permettant alors à des chercheurs du monde entier de travailler sur le génome du virus.
Grâce à cette base de données, beaucoup d'entre eux ont pu analyser ces génomes et ont appelé à la prudence sur la façon dont les variations ont été identifiées, évoquant plutôt une erreur de manipulation lors du séquençage, mélangeant plusieurs échantillons.
D'après Tom Peacock, chercheur au département d'infectiologie de l'Imperial college de Londres, ces erreurs sont fréquentes. Avec d'autres chercheurs, ils ont pu observer que les prélèvements « ne se regroupent pas sur un arbre phylogénétique », c'est-à-dire que cette vingtaine d'échantillons n'ont pas de liens de parenté, ce qui devrait pourtant être le cas s'ils découlaient tous du même variant.
Small update: the Cypriot 'Deltacron' sequences reported by several large media outlets look to be quite clearly contamination - they do not cluster on a phylogenetic tree and have a whole Artic primer sequencing amplicon of Omicron in an otherwise Delta backbone.
— Tom Peacock (@PeacockFlu) January 8, 2022
La communauté scientifique accueille donc cette nouvelle avec beaucoup de prudence. Si des recombinaisons de variant ont déjà eu lieu depuis le début de l'épidémie, les éléments dont ils disposent font penser qu'il peut s'agir d'une erreur, et il faudra de nouveaux éléments pour dissiper le doute sur cette recombinaison de variants.
Encore plus contagieux, mais aussi moins dangereux, le variant Omicron fait entrer le covid dans une nouvelle phase avec un nombre record de nouveaux cas, mais un nombre d'hospitalisations qui reste en deçà de ceux connus lords des précédentes vagues (bien qu'il reste élevé) (source).
-
À lire aussi