La Formule 1 est un sport qui a toujours subi d'énormes changements au niveau des voitures lors des 70 dernières années. Le sport est aussi un laboratoire pour les évolutions sur les voitures des constructeurs notamment au niveau des moteurs. Et parmi toutes les évolutions que nous avons pu observer au cours de la dernière décennie, il y'en a une qui a déjà sauvé des vies et qui continuera de le faire : c'est le Halo.
Le Halo est un élément de sécurité incontournable qui a été introduit sur les monoplaces de F1 mais aussi de F2 en 2018 puis en 2019 en F3. C'est un arceau de sécurité qui vient recouvrir partiellement le cockpit pour empêcher des objets de venir frapper la tête du pilote. Nous allons donc revenir sur l'histoire de son introduction et comment son introduction a amélioré la sécurité des pilotes.
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A quoi sert le Halo en Formule 1 ?
En 2014, le pilote français Jules Bianchi était victime d'un terrible accident au Grand Prix du Japon. Alors que la pluie tombait fortement, Jules perdait le contrôle de sa monoplace et venait s'encastrer dans une grue qui était en train d'évacuer une autre monoplace. Décédé 9 mois plus tard, il avait notamment subi de graves lésions au niveau du cerveau à la suite de ce terrible accident...
Après cet accident, de nombreuses mesures ont été prises, notamment sur les règles d'interventions des engins mais aussi des commissaires. Puis la F1 a aussi réfléchi à une protection pour la tête des pilotes, qui depuis le début de la Formule 1, a toujours été "à découvert". Puis en 2017, la F1 arrive avec une première réponse : l'aéroscreen. Son principe est simple : un "écran" placé autour du cockpit pour protéger la tête des pilotes d'éventuels débris ou autres chocs. Mais l'idée ne sera pas gardée car trop dérangeante pour la vision des pilotes.
Mais il fallait absolument trouver une solution pour protéger la tête des pilotes sans pour autant gêner la conduite et la vision. Et en 2018, c'est le Halo qui a été intégré en F1. C'est un arceau dé sécurité qui vient entourer le cockpit à la manière d'un arc-de-cercle.
Cet arceau est évidemment soumis à d'importantes vérifications, notamment à des crash-tests poussés. Cet arceau indéformable permet de protéger la tête du pilote en cas de débris notamment mais aussi en cas de choc avec une autre voiture...
Et depuis que le Halo a été intégré en F1 mais aussi en F2 et en F3, il a sauvé de nombreuses vies. Les exemples les plus récents ont eu lieu ce week-end. En F2, la voiture de Dennis Hauger a décollé sur un boudin pour finir sa course sur la voiture de Roy Nissany mais bloquée par le Halo, ce qui a permis de préserver le pilote du pire. Et lors de la course de F1, c'est le pilote chinois Zhou Guanyu qui s'est miraculeusement sorti d'un violent accident ou sa voiture s'est retournée, a glissé sur des dizaines de mètres avant de décoller et de finir derrière la barrière de pneus... La encore, sans le Halo, c'est la tête du pilote qui aurait glissé sur le sol et qui aurait potentiellement tapé les barrières...
Et l'un des exemples les plus frappants est bien celui de Romain Grosjean en 2020, dont la voiture avait transpercé une barrière... Le Halo avait encore fait son oeuvre en ouvrant la barrière et en protégeant la tête du pilote d'un quelconque choc avec cette dernière...
Alors qu'il avait été décrié lors de son introduction, et même par certains pilotes, le Halo est désormais une pièce essentielle des voitures de courses qui s'est exporté dans d'autres catégories sous d'autres déclinaisons, notamment en IndyCar avec un Aeroscreen.
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