C'est une proposition du président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy : prolonger les vacances de février pour freiner la propagation du virus.
Ce scénario serait sérieusement étudié par le ministère de l'Éducation Nationale et le ministre Jean-Michel Blanquer.
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Les vacances de février vont-elles être prolongées ?
Pour l'instant, le ministre de l'Éducation Nationale ne souhaite pas prolonger les vacances de février. Il parle d'un rapport coût/avantage du fait de prolonger les vacances scolaires, et donc de fermer les établissements, se basant sur les préconisations de 3 organismes scientifiques différents, en particulier la Société Française de Pédiatrie.
- Les avantages de la fermeture des écoles : permet de limiter la propagation de l'épidémie à travers les plus jeunes, parfois peu méticuleux quant aux mesures sanitaires et de distanciation sociale. Cela éviterait aussi de mettre en péril la santé des fonctionnaires et contractuels de l'éducation nationale, qui sont des millions à devoir venir travailler.
- Les inconvénients de la fermeture des écoles : mettre en péril le cadre social et scolaire dont les jeunes ont besoin pour s'épanouir, en les faisant se replier sur eux. Le ministre s'est justifié en rappelant l'importance d'aller dans les établissements scolaires pour les jeunes, soulignant l'impact négatif qu'ont les fermetures sur leur bien-être. La détresse et les syndromes dépressifs n'ont jamais été aussi forts chez les jeunes, 3 sur 10 ayant des pensées suicidaires. Pour les médecins spécialistes de l'enfant, les jeunes ont un grand besoin d'apprendre et de sociabiliser dans leur construction, et un confinement prolongé risque d'affecter le développement des jeunes sur le long-terme.
Le ministre a rappelé que la France était le pays qui avait maintenu le plus de jours de classe en Europe, tout en ayant peu de clusters de l'épidémie en milieu scolaire.
Des arguments qui peinent à convaincre les enseignants, en grève récemment avec parmi leurs revendications un protocole sanitaire trop léger. Les syndicats dénoncent également le fait de maintenir les établissements ouverts à tout prix, au mépris de la santé des personnels.