La crise en Ukraine est responsable de grands bouleversements de plusieurs ordres, partout en Europe. L'Union européenne a choisi d'infliger une multitude de sanctions vis-à-vis de la Russie. Ce contexte instable est toutefois à l'origine de nombreux problèmes touchant l'économie française.
Si les exportations de produits européens ont été interrompues, la hausse du coût des matières premières et de l'énergie pèse sur les comptes des entreprises françaises. La menace très concrète de la part de la Russie de couper les livraisons de gaz et de pétrole pourrait aussi menacer l'approvisionnement européen, dont dans une moindre mesure celui de la France.
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De façon générale, il va s'agir de réduire la dépendance française vis-à-vis des matières premières russes. L'État avait annoncé une baisse des taxes à hauteur de 15 centimes par litre, ce qui représente une aide déjà significative pour les professionnels du transport et tous les salariés.
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— Gouvernement (@gouvernementFR) March 16, 2022
Un fond de 400 millions d'euros sera mis en place vis-à-vis des agriculteurs, notamment pour remplacer les produits agricoles auparavant achetés en Ukraine, notamment la nourriture pour l'élevage et les engrais. Dans l'agriculture, il n'existe pas de risque de pénurie. La crise a un effet sur le prix des engrais et les cours mondiaux des céréales, ainis que sur l'alimentation animale, qui représente jusqu'à 60% des coûts de l'élevage. Des mesures aideront les agriculteurs, pour le GNR et le gaz. Certaines réglementations vont être reportées pour éviter les pénuries d'engrais. Pour l'exportation, de nouvelles négociations commerciales auront lieu pour sécuriser les fournisseurs français. La production d'engrais en France (azote, protéines végétales) sera développée.
Pour les entreprises, des clauses de révisions des coûts seront mises en place, notamment vis-à-vis des entreprises les plus petites, et donc les plus vulnérables. Il s'agira de pouvoir modifier les contrats pour réévaluer les prix.
Les industries les plus impactées par la hausse spectaculaire des prix de l'énergie, en particulier celles ayant la consommation énergétique la plus élevée (industrie métallurgique, chimique, de la papeterie et de l'agro-alimentaire) devraient pouvoir être aidées par l'État. Concrètement, les aides pourront être, au cas par cas, des crédits d'impôts, des rééchelonnements de dettes et de prélèvements fiscaux, en fonction de la facture de gaz ou d'électricité si elle représente plus de 3% du chiffre d'affaire de ces entreprises.
Les entreprises du BTP sont aussi très touchées, notamment par l'envol du prix des matières premières, sans visibilité sur les coûts et les conditions d'approvisionnement, et elles bénéficieront aussi d'aides, tout comme les entreprises du secteur du transport.
Sur le plan énergétique, le contexte rappelle la nécessité de sortir des énergies fossiles. La France est moins vulnérable que d'autres pays européens, mais il n'en demeure pas moins que deux tiers de l'énergie utilisée en France est fossile, dont une partie provenant de Russie.
Pour l'instant, il n'est pas prévu que des aides viennent compenser la hausse du prix du kérosène pour le secteur aérien.
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