Depuis plusieurs années, le gouvernement a pour projet de réformer le système de retraites en France. Après la suppression il y a quelques années de certains régimes spéciaux comme celui des cheminots, le gouvernement veut désormais reculer l'âge de la retraite.
L'enjeu de cette réforme est simple : garantir le financement des retraites en diminuant la durée de perception des pensions de retraites et en augmentant la durée de cotisation au régime de retraite. Il a donc in fine pour but de faire baisser le coût du travail en faisant baisser/maintenant les cotisations telles qu'elles sont actuellement. Ce choix est abondamment critiqué à gauche de l'échiquier politique, aboutissant à plusieurs journées de mobilisation. Une nouvelle journée de grève aura lieu le mardi 6 juin 2023, à l'initiative de l'intersyndicale, avec des manifestations dans les quatre coins de la France.
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Quand la prochaine journée de grève aura-t-elle lieu ?
Une nouvelle grève générale de grande envergure est à prévoir dans toute la France ce mardi 6 juin 2023.
La date du 6 juin a été retenue, puisque c'est le 8 juin 2023 que le groupe LIOT déposera son projet de loi visant à abroger la réforme des retraites. Voici le texte de l'intersyndicale :
« Nous appelons unitairement nos organisations à aller rencontrer les députés partout pour les appeler à voter cette proposition de loi. Dans ce cadre, l'intersyndicale appelle à multiplier les initiatives avec notamment une nouvelle journée d'action commune, de grèves et de manifestations le 6 juin. [...] La décision du président de la République de maintenir sa réforme malgré l'opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. [...] Une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. [...] La défiance est profonde et le dialogue ne pourra être rétabli que si le gouvernement prouve sa volonté de prendre enfin en compte les propositions des organisations syndicales »
Toujours unis !
— Laurent Escure (@LaurentEscure) May 2, 2023
Après un 1er mai historique l’Intersyndicale fixe le cap et un nouveau rdv pour le 6 juin.#CestPasFini ?✊? pic.twitter.com/oFZvzvUQY9
L'intersyndicale appelle à une grande journée de grève d'un niveau historique, notamment en appelant à une mise à l'arrêt totale des activités de transport en ce jour. Du côté des militants, certains craignent que cette date ne soit trop lointaine, et que la mobilisation ait perdu du souffle.
Les perturbations de la grève du mardi 6 juin 2023 pourraient être nombreuses en Île-de-France et partout en France. Le plus simple pour connaître l'état du trafic est de bien suivre les différents comptes de vos transports, où que vous soyez, et de rester à l'affût.
>>> Compte Twitter de la RATP <<<
>>> Compte Twitter Transilien SNCF <<<
>>> État du trafic sur le site de la RTM <<<
Il y a fort à parier que de très nombreux secteurs puissent être impactés par la grève, notamment ceux où la syndicalisation est élevée : transports, fonction publique, énergie, poste, mais aussi pourquoi pas la grande distribution. Les syndicats pourront compter sur des bastions où ils sont largement représentés afin de porter leurs revendications.
L'impact de ces grèves pourrait être élevé, particulièrement dans des secteurs comme les transports. Ainsi, en Île-de-France, la RATP pourrait voir son réseau être fortement impacté, allant jusqu'à des fermetures de stations, voire de lignes à certaines heures de la journée. Tout cela reste cependant à confirmer, en fonction des déclarations de grève des salariés de ces différents secteurs.
Quelles sont les revendications des grévistes ?
Pour rappel, la principale revendication des grévistes depuis le début de l'année, c'est le retrait de ce projet de loi et le maintien de l'âge de la retraite là où il est actuellement, à 62 ans. Progressivement, en fonction de l'année de naissance, l'âge de la retraite est reculé et le nombre de trimestres d'assurance (c'est-à-dire travaillés et cotisés) augmente, de 166 trimestres pour les personnes nées entre 1955 et 1957 et 172 trimestres pour les personnes nées à partir de 1973. Le principal argument des opposants à la réforme des retraites est le fait que le système des retraites est pour le moment largement financé, et qu'il devrait continuer de dégager de l'excédent sur le long terme (source).
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