C'est une tradition venue d'Alsace et qui s'est développée dans toute la France. Au mois de décembre, les places de nombreuses villes de France voient s'installer des cabanons en bois et des étals variés : les marchés de Noël.
Institution depuis la fin du Moyen-Âge, le marché de Noël de Strasbourg est l'un des plus anciens de France. Ancré dans la tradition alsacienne, il a toutefois pâti de sa popularité : il est désormais vu par les alsaciens comme un marché sans intérêt, paralysant le centre-ville en proposant des produits médiocres. Afin de pallier à ce désintérêt des strasbourgeois pour leur marché, la mairie de Strasbourg a publié une liste d'interdits et de produits surveillés, dont certains font polémique...
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Quelle est la liste des produits interdits au marché de Noël de Strasbourg ?
Il existe deux catégories de produits : ceux qui sont purement et simplement interdits, et ceux qui seront surveillés. En clair, la municipalité souhaite observer la qualité des produits afin qu'ils ne soient pas de mauvaises qualité, si possible fabriqués localement, artisanalement et avec de bons matériaux. Le but de la mairie est de retrouver dans les produits vendus au marché de Noël de Strasbourg une qualité qui s'était détériorée.
La priorité est faite aux objets et aliments artisanaux et fabriqués en Alsace. Ainsi sont interdits :
- Produits alimentaires
- la tartiflette (préférez la Munstiflette à base de Munster)
- le Champagne (préférez le crémant d'Alsace)
- le popcorn
- les donuts
- le poulet grillé
- la raclette
- Produits non-alimentaires
- les déguisements pour animaux
- les bottes de Noël
- les parapluies
- les articles de vannerie
- les ponchos
- les casquettes
- les serre-tête
Notons que les churros font aussi l'objet d'une interdiction depuis plusieurs années.
D'autres objets sont soumis à surveillance, en particulier les crucifix. Pour certains internautes, il s'agit d'une attaque directe de la municipalité EELV contre les origines chrétiennes de Noël. Les élus s'en défendent strictement : pour eux, le problème n'est pas la vocation religieuse des objets, mais leur qualité. Parmi les objets surveillés, donc autorisés sous-réserve on a :
- Produits alimentaires
- la liqueur de pain d'épices
- la bière chaude
- le grog de Noël
- le grog à la liqueur de sapin
- les paninis
- les hot-dogs
- les produits italiens (salés et sucrés)
- les samoussas
- les loukoums
- le halva
- les gourmelines chocolatées (sortes de beignets)
- Produits non-alimentaires
- les cendriers
- les décapsuleurs
- les planchettes de table
- les habits de créateur pour enfants
- les cravates de Noël
- les crucifix
- les boules à neige
- les affiches de Noël
- les cartes postales
- les calendriers
- les tapis de souris
- le dentifrice
- les produits d'entretien avec chutes de savon
Les élus affirment aussi que ces arbitrages seront faits dans une commission mixte, composée d'élus mais également des forains et commerçants. Bien que le délai soit court (un mois et demie avant l'événement), il s'agit de réunir tout le monde autour de la table, tout en maintenant la qualité de l'événement.
Oui, notre objectif est de retrouver tradition, authenticité et cohérence.
— Élu·es - Strasbourg Ecologiste & Citoyenne (@EluesSEEC) October 11, 2022
Oui, nous souhaitons que ce travail se fasse dans le dialogue.
Oui, les délais et calendriers étant contraints, ce travail va se faire en bonne intelligence et en partenariat avec les forain·es.#noel
Ainsi, contrairement à ce que l'on peut lire, il ne s'agit pas d'une volonté de la municipalité Europe Ecologie Les Verts de bannir les objets chrétiens d'un marché de Noël (une fête traditionnellement chrétienne depuis des siècles), mais de s'assurer de leur qualité et du maintien du savoir-faire régional. Pas question donc de se débarasser des poteries de Soufflenheim, du grès bleu des Vosges, des moules à Kouglof et autres planches à Flammenkueche, mais bien à veiller que cette fête alsacienne reste le rendez-vous des Alsaciens, et non d'un camelote venue de l'autre bout de la terre (source).
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