Depuis plusieurs mois, l'inflation pèse lourd sur le pouvoir d'achat des français. Avec la reprise économique consécutive à la fin de la crise sanitaire, puis la guerre en Ukraine qui a affecté une partie des approvionnements en denrées agricoles et en énergie depuis la Russie, les français ont observé quelques pénuries, et des hausses importantes à la pompe à essence.
Ainsi, l'inflation atteint un taux assez élevé au regard des dernières années. Enjeu central des campagnes aux élections présidentielles puis législatives, l'Assemblée Nationale débat actuellement sur le projet de loi dit « Loi de pouvoir d'achat ». Une refonte de la « prime Macron » est au programme de ce projet de loi.
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Qui bénéficie de la Prime Macron ?
Il s'agit d'une prime d'intéressement : dès lors, ce sont les salariés des entreprises du secteur privé qui y sont éligibles. Puisqu'il s'agit d'une prime d'intéressement, son montant est fixé à l'issue d'un dialogue social entre le patronat et les syndicats. Selon les performances de l'entreprises ou les choix pris par la direction, il est donc possible qu'elle ne soit pas versée. Son plafond est passé de 1000 € à 3000 € avec la loi de pouvoir d'achat, bien que son montant moyen soit de 550 € lorsqu'elle est versée.
Auparavant, son nom était prime exceptionnelle de pouvoir d'achat : elle est devenu depuis la loi de pouvoir d'achat la prime de partage de la valeur, et reste surnommée prime Macron.
Votée à l'Assemblée Nationale, l'élargissement de cette prime a fait l'objet de vifs débats. Pour l'opposition de la NUPES, cette prime est une sorte de rustine, insuffisante : ils réclament des hausses viables et à long terme de salaire, mises en place concrètement par l'état au travers d'une hausse du salaire minimum. Non, seulement il permettrait d'augmenter le pouvoir d'achat des personnes payées au Smic, mais il permettrait en plus d'augmenter le salaire des employés dont le salaire est indexé sur le Smic. Une véritable hausse de salaire permettrait aussi de faire augmenter les cotisations sociales, et donc le montant des pensions de retraite. Cette proposition a été refusée en bloc par les députés assimilés LREM, LR et RN, qui ne veulent pas voir augmenter le coût du travail, risquant de mettre un frein à la dynamique positive du marché du travail ces derniers mois.
Le montant maximal de l'intéressement en France, comprenant éventuellement la prime Macron, est de 30 852€.
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