Le contexte tant économique que géopolitique de ces derniers mois a fortement fait augmenter les coûts, en particulier dans le domaine de l'énergie. La très forte reprise de l'économie depuis la fin de la crise sanitaire, ainsi que l'invasion de l'Ukraine par la Russie a créé un choc de demande très fort, tandis que l'Union Européenne veut désormais s'approvisionner auprès d'autres producteurs d'énergie que la Russie.
Pour certains pays très dépendants pour leur approvionnement en énergie de fournisseurs étrangers, comme l'Allemagne dont l'essentiel du parc est thermique, mais aussi pour des millions de foyers européens se chauffant au gaz ou au fioul, cette hausse soudaine pourrait être une très mauvaise nouvelle. Pire encore, au delà des prix, certains craignent des pénuries. Ils anticipent des mesures prises par l'État pour limiter l'utilisation de l'énergie par les particuliers. À ce stade, le gouvernement dément formellement de telles rumeurs.
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Un pass énergétique serait-il mis en place cet hiver ?
Pour le moment, le gouvernement ne prévoit pas de mettre en place un pass énergétique en France. Cette information a notamment été relayée par Florian Philippot, figure majeure des mouvements contre le pass sanitaire.
Ça vient de tomber : l’Union européenne exige une baisse de consommation de gaz de 15% et veut « des contraintes » contre les États membres !
— Florian Philippot (@f_philippot) July 20, 2022
Concrètement ça veut dire : #PassÉnergétique ! C’était leur but depuis le début !
➡️Il va falloir désobéir massivement et collectivement !
Concrètement, si l'Union européenne souhaite que ses états-membres incitent les ménages et les entreprises à faire des efforts, il n'est pas prévu de mettre en place de mesure de rétorsion à l'égard de qui que ce soit. Pour beaucoup de personnes hostiles au gouvernement et à la vaccination, ce dispositif passerait par les compteurs Linky et prouverait que depuis le début, elles avaient raison de s'opposer à ce dispositif.
De son côté, le gouvernement assure qu'il souhaite d'abord niveller la consommation énergétique en demandant aux entreprises les plus gourmandes en électricité de faire un effort. Du côté du ministère de la transition énergétique, ces rumeurs sont niées en bloc :
« C'est totalement faux. Un tel décret n'est absolument pas à l'ordre du jour. Les mesures de délestage sont des mesures d'urgence, appliquées aux gros consommateurs d'énergie en cas de situation extrême, en vue d'éviter des ruptures pour l'ensemble des consommateurs. »
Interrogé sur France Info le 21 juillet, Olivier Véran, actuel porte-parole du gouvernement disait quant à lui :
« Il n'y a pas de plan caché de réduction forcée ou de mesure de contrainte. Si on était dans une situation de très grande détresse énergétique, en matière d'électricité notamment, si on voyait qu'il commençait à y avoir des tensions à un moment donné avec une surdemande par rapport à ce que le système est capable d'offrir, c'est plutôt un système de reroutage d'une partie de flux d'énergies de certaines entreprises très consommatrices et de façon très temporaire. »
Cette rumeur s'inscrit dans le contexte de la hausse historique du prix de l'énergie, due aux tensions entre l'Union Européenne et la Russie sur fond d'invasion de l'Ukraine, mais aussi de reprise importante de l'économie. La situation n'est guère meilleure en France, puisque près de la moitié du parc nucléaire français est actuellement à l'arrêt pour réaliser des opérations d'entretien. C'est l'hiver que les dépenses d'énergie sont les plus importantes : les ménages se chauffent et s'éclairent plus, ce qui entraîne des pics de consommation massifs sur le réseau électrique (source).
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