Depuis plusieurs jours, la mort du jeune Nahel M. dans le cadre d'un contrôle routier fait la une de l'actualité. Avec des violences urbaines ayant éclaté dans tout le pays, avec plusieurs nuits d'émeutes, nombreuses sont les personnes réclamant justice.
Mais le temps judiciaire n'est pas celui de la vindicte populaire. Si le policier auteur du tir a bien été placé en détention provisoire, le temps de l'enquête, un journal a publié des informations personnelles relatives au brigadier incriminé. Ainsi, le journal Oise Hebdo a publié le nom de famille de Florian M., ainsi que sa commune de résidence, s'estimant légitime puisque celle-ci se trouve dans l'Oise. Cette information a aussitôt été dénoncée par des personnalités politiques et des syndicats de policiers, estimant que divulguer cette information met la vie du policier et de sa famille en danger.
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Comme indiqué ci-dessus, ce journal local, s'écoulant au format papier à un peu plus de 7000 exemplaires, a dévoilé le nom et la commune de résidence de Florian M., brigadier du peloton motorisé des Hauts-de-Seine responsable du tir contre Nahel M. à Nanterre, le 27 juin 2023.
Dès lors, de nombreuses personnalités, généralement situées à droite de l'échiquier politique, ainsi que des syndicats de policiers, ont violemment protesté contre la divulgation de ces informations personnelles. Il s'agit pour eux d'une mise en danger flagrante du policier et de sa famille, alors que les épisodes de violences urbaines de ces derniers jours ont été particulièrement intenses. Certains ont notamment rappelé que des policiers avaient pu faire l'objets d'agressions, même en dehors de leur temps de travail, voire de meurtre, comme ce fût le cas à Magnanville, où deux fonctionnaires de polices ont été abattus chez eux par un terroriste.
Beaucoup de personnes se sont interrogé sur le profil de ce policier. Rapidement, des sources ont transmis que le fonctionnaire avait été décoré par le préfet de police Didier Lallement à l'époque de la crise des gilets jaunes, mais également qu'il avait fait partie des BRAV-M, ces éléments de police motorisés ayant pour but de pourchasser les casseurs et les émeutiers lors d'épisodes de violences urbaines. Il a aussi fait partie de la CSI 93, une unité de police opérant en Seine-Saint-Denis et dont plusieurs agents ont été visés par des enquêtes pour de nombreux dysfonctionnements : violences, procès verbaux falsifiés, interpellations injustifiées... Florian M. a auparavant fait partie du 35è régiment d'infanterie, situé à Belfort, avec qui il est partie en Opération Extérieure en Afghanistan.
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