Cette magistrate est forte d'une longue carrière dans le droit. Elle avait été nommée au Conseil Constitutionnel en 2013 par François Hollande pour un mandat qui devait durer neuf ans. Elle s'est éteinte le jeudi 7 avril à l'âge de 71 ans.
Nicole Maestracci s'est notamment beaucoup investi au service de la lutte contre les addictions, en participant notamment à une mission interministérielle entre 1998 et 2002.
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Par qui Emmanuel Macron a-t-il fait remplacer Nicole Maestracci ?
La proposition remonte au mois de février 2022 : il avait alors fait part de son intention de la remplacer par Jacqueline Gourault. Loin d'être magistrate de formation, Jacqueline Gourault était avant sa nomination au gouvernement professeur d'histoire-géographie. Elle est membre du conseil constitutionnel depuis le 14 mars 2022, après avoir été ministre de la cohésion des territories et des relations avec les collectivités territoriales.
Voici le communiqué du ministère de la justice annonçant le décès de Nicole Maestracci :
C’est avec une grande tristesse que le garde des Sceaux, ministre de la Justice, a le regret de vous faire part du décès survenu la nuit dernière, à l’âge de 71 ans, de Madame Nicole Maestracci, magistrate de l’ordre judiciaire et ancienne membre du Conseil constitutionnel.
Madame Nicole Maestracci a intégré l’ENM en 1977 en qualité d’auditrice de justice. Sa carrière, très riche, l’a par la suite conduite à exercer des fonctions extrêmement variées : nommée juge des enfants à Melun à sa sortie d’école en 1979 puis juge à Paris en 1982, elle intègre ensuite l’administration centrale du ministère de la Justice en 1984. Elle exercera par la suite en qualité de conseillère auprès du délégué interministériel à la sécurité routière au ministère de l’Equipement de 1987 à 1988, puis auprès des gardes des Sceaux Pierre Arpaillange et Henri Nallet jusqu’en 1992.
Magistrate attachée au terrain, elle renouera avec l’exercice de fonctions juridictionnelles en 1992 en étant nommée premier juge d’application des peines au tribunal de Bobigny, puis conseillère à la Cour d’appel de Paris en 1996. Tout particulièrement investie dans la lutte contre les addictions, elle dirigera de 1998 à 2002 la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), mission qu’elle structurera et dont elle permettra le développement.
Nommée présidente du Tribunal de grande instance de Melun en 2003, elle administrera cette juridiction jusqu’en 2010 avant d’être nommée présidente de chambre à la Cour d’appel de Paris en 2010, puis première présidente de la Cour d’appel de Rouen en 2012.
En 2013, après avoir présidé la conférence de consensus sur la prévention de la récidive, elle sera nommée par François Hollande, président de la République, pour siéger au Conseil constitutionnel pour un mandat de neuf ans.
Très attachée à l’indépendance de la Justice, investie au cœur de la société civile, elle aura contribué à porter des thématiques nouvelles, en veillant à valoriser et renforcer la place du magistrat au cœur de la cité. Dans son rôle de présidente de la Fédération Nationale des associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS), elle a notamment agi pour soutenir les anciens détenus en les accompagnant dans leur parcours de réinsertion.
Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, présente ses plus sincères condoléances à ses proches et à sa famille (source, source, source).
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