C'est un pays lointain, tant physiquement que de nos préoccupations. Comptant pour 0,36% du PIB mondial et pour 3% de sa population, avec 211 millions d'habitants, le Pakistan est le théâtre d'émeutes qui font rage contre la France, et le président de la République Emmanuel Macron.
Ils s'opposent en partie aux caricatures du prophète, notamment celles de Charlie Hebdo, mais aussi à Samuel Paty, ce professeur d'Histoire-géographie qui les avait montré, expliqué et commenté en classe, pour sensibiliser à la liberté d'expression dans le cadre du programme scolaire.
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C'est un mouvement issu du parti islamiste radical Tehreek-e-Labbaik (TLP), mené par Saad Rizvi. Ce parti est très minoritaire, même si les manifestations attirent la foule. Il avait déjà mené une campagne virulente pour que tous les crimes soient punis de la peine de mort. Cela concernait notamment Asia Bibi en 2018, une chrétienne condamnée pour blasphème pour avoir bu de l'eau d'un puits réservé aux musulmans.
« Nous ne renoncerons pas aux caricatures. » disait Emmanuel Macron lors de l'hommage à Samuel Paty, en octobre 2020. Cette phrase suscite au Pakistan la colère.
Le TLP s'oppose à la France car elle permet que des caricatures du prophète soient faites. Saad Rizvi a appelé à une manifestation à Lahore le 20 avril pour réclamer le départ de l'ambassadeur de France. Le gouvernement pakistanais a depuis fait arrêter Saad Rizvi pour trouble à l'ordre public, et à fait interdire le TLP pour terrorisme.
Des manifestations, contre la France et pour réclamer la libération de Saad Rizvi ont alors éclaté, avec violence. Elles auraient fait 6 morts dans les rangs des policiers, et plus parmi ceux des manifestants. Une prise d'otages a même eu lieu, avec la séquestration de 11 policiers pakistanais.
Le quai d'Orsay appelle les 800 expatriés français dans le pays a être extrêmement vigilants, voire à rentrer en France si possible. L'ambassade d'Islamabad et les consulats à Karachi et Lahore font l'objet d'une protection renforcée (source).
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