En ces temps très troublés sur plan mondial par la pandémie de covid-19, de nombreuses rumeurs peuvent apparaître pour tenter de justifier des événements qui paraissent inattendus. Des personnes réfutent les thèses officielles, et font leurs propres recherches sur certains sujets.
Certaines théories complotistes cherchent par exemple les liens entre Emmanuel Macron et l'entreprise pharmaceutique Pfizer, à qui l'Union Européenne a acheté des millions de doses de vaccins. Face à l'enjeu immense que représentent les commandes publiques des états européens auprès des laboratoires pharmaceutiques, certaines personnes soupçonnent des liens entre les gouvernants et les laboratoires, et notamment entre Emmanuel Macron et Pfizer.
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Pourquoi Emmanuel Macron serait-il le banquier de Pfizer ?
Actuellement, lorsque l'on cherche « Qui est le banquier de Pfizer ?» sur Google, le premier résultat a apparaître est le nom du Président de la République. Pourquoi ?
C'est en fait dû à la façon dont fonctionne Google. Il accorde un score de crédit très important à Wikipédia, ce qui signifie que Google mettra souvent en avant les résultats issus de Wikipédia. Et pour cette requête, les mots qui reviennent le plus sont « banquier » pour son passage chez Rothchild, et « Pfizer » puisqu'il a négocié le rachat de la filliale des laits infantiles de Pfizer par Nestlé, alors qu'il était banquier d'affaires.
En réalité, Emmanuel Macron n'est pas le « banquier de Pfizer ». Une entreprise comme Pfizer n'a pas un seul banquier, mais a recours aux services de banques d'affaires, et a en interne des services financiers très nombreux.
Des influenceurs ont sous-entendu que des liens existaient, sans pour autant avoir de réelles preuves.
Qui est le banquier de Pfizer ? pic.twitter.com/t1VubpaIi3
— Ladislas (Bebew) (@Ladislife) July 22, 2021
Ce qui est certain et prouvé, c'est qu'avant de s'engager en politique, le Président de la République a été banquier d'affaire à la banque Rothschild. Là, il a notamment supervisé la fusion-acquisition par Nestlé de la filiale de laits infantiles de Pfizer, adjugée pour 9 milliards d'euros. En tant que chef d'orchestre de cette fusion, Emmanuel Macron aurait touché une part de cette transaction, à hauteur de quelques millions d'euros.
Toutefois, l'ancienne filiale des laits infantiles de Pfizer n'a pas de lien avec l'activité pharmaceutique du groupe. Si la part reçue sur cette fusion-acquisition est avantageuse, rien ne dit que le Président détienne des actions, ou qu'il ait perçu un quelconque avantage de l'achat massif de vaccins effectué par l'Union Européenne.
Le choix des vaccins ne dépend pas du versement de pots de vin ou de dividendes, mais d'un processus de sélection émanant de l'Agence Européenne du Médicament. Ainsi, après les retards de fabrication du vaccin AstraZeneca et les cas de thromboses, l'Union Européenne n'a pas passé de nouvelle commande au consortium anglo-suédois, preuve que le choix du vaccin ne se fait pas selon un argument financier (source).
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