Après leur grève le jeudi 13 janvier, les syndicats d'enseignants du primaire et du secondaire ont déposé un nouveau préavis de grève pour le jeudi 20 janvier, toujours afin de protester contre la situation des enseignants pendant la crise sanitaire. Si une réunion à Matignon avait permis d'obtenir quelques avancées, les syndicats estiment toujours les efforts consentis par le gouvernement comme largement insuffisants.
Le 27 janvier, ce sont les syndicats de cheminots qui ont décidé de se mettre en grève afin de soutenir leurs collègues de l'Éducation Nationale. Pour les syndicats, il s'agit de mettre en place une grève interprofessionnelle massive, à quelques semaines d'une échéance majeure : l'élection présidentielle.
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Quelles sont les revendications des cheminots pour la grève du jeudi 27 janvier ?
Les revendications des syndicats de cheminots pour la grève du jeudi 27 janvier sont similaires à celles ayant eu lieu en décembre dernier.
- « Réouverture immédiate de négociations salariales en vue d'augmentations générales des salaires (les salaires sont gelés depuis 9 ans à la SNCF, même pas ajustés au niveau de l'inflation)
- Des moyens humains et matériels pour bien travailler, singulièrement en matière d'emploi et de conditions de travail (restructurations régulières et suppressions de postes non-remplacés, très nombreuses démissions)
- Réécriture du décret, transfert dans le sens du maintien intégral des droits liés au régime général »
Préavis de grève unitaire CGT et SUD-Rail
— CGT Cheminots (@cgtcheminots) January 18, 2022
les Fédérations CGT et SUD-Rail vous déposent un préavis de grève couvrant la période du mercredi 26 janvier 2022 à 19h00 au vendredi 28 janvier 2022 à 08h00
Source : https://t.co/6V67KliT3N pic.twitter.com/xht9d8HRrU
Il s'agit aussi de mettre en place un mouvement de grève interprofessionnel. Pour ce qui est du mouvement de grève dans l'Éducation Nationale, il est vraiemsemblable que la grève entamée le 13 janvier et poursuivie depuis le 20 janvier se poursuive à nouveau. Les frasques du minisitre, à Ibiza la veille de la rentrée alors Elles sont notamment parties des syndicats d'enseignants de Seine-Saint-Denis qui protestent toujours contre le manque de moyens alloués dans leur département, et pourraient être suivis dans tous le pays :
- ils protestent contre l'allègement du protocole sanitaire dans les écoles depuis le 6 janvier ainsi que contre le manque de matériel de protection : onze organisations syndicales demandent un protocole « viable et qui ne mette pas en difficulté les personnels sur la gestion des cas positifs, des cas contacts », des « campagnes de tests préventifs », des dotations « d’équipements de protection » pour « les personnels, les écoles et les établissements »
- demander plus de remplacements, en particulier avec de très nombreux enseignants positifs ou cas contact, dans un contexte préalable de pénurie des remplaçants. Les organisations syndicales souhaitent « les moyens humains nécessaires notamment par la création de postes via les listes complémentaires tout en programmant dès maintenant un collectif budgétaire. »
Déjà mis à face à des conditions de travail compliquées et souvent critiquées dans les médias, les enseignants ont durement subi la crise sanitaire. Par les cours à distance, puis des protocoles en présentiel changeants, du matériel et des remplacements insuffisants, les syndicats lancent au ministre un cri d'alarme au ministre. Du côté du ministre, on ne cesse de se congratuler des choix faits, notamment celui d'avoir en toutes circonstances les écoles ouvertes.
Maintenir la pression est indispensable si on ne veut pas se contenter de miettes !https://t.co/OQ3yLSzuQT via @SNUipp_FSU
— SNUipp-FSU AUBE (@SNUippAUBE) January 17, 2022
Devant les événements ayant eu lieu ces dernières semaines, notamment l'annonce du nouveau protocole la veille de la rentrée scolaire et par l'intermédiaire d'un journal payant, mais aussi la montée en flèche du nombre de contaminations en milieu scolaire, ces revendications s'ajoutent à celles existantes avant la crise sanitaire et pour lesquelles le ministre n'a pas agi, comme la pénurie de recrutements ou encore le gel du point d'indice des enseignants, c'est-à-dire au gel de leurs salaires en dépit de l'inflation (source).
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