Les syndicats de la SNCF et de la RATP ont déposé un préavis de grève pour le jeudi 10 novembre 2022. Après le mouvement très suivi du 29 septembre 2022, et celui un peu moins suivi du mardi 18 octobre 2022, les syndicats entament un bras de fer avec la direction de la Régie, mais aussi et surtout avec Île-de-France Mobilités sur un certain nombre de griefs. Des syndicats de la SNCF ont aussi rejoint le mouvement, en grande partie pour soutenir leurs camarades travaillant dans l'industrie pétrolière.
L'autorité régionale organisant les transports en Île-de-France est en effet en train d'organiser l'ouverture progressive à la concurrences des lignes du réseau francilien, avec pour objectif de faire diminuer les coûts. Les syndicats craignent une dégradation des conditions de travail. Depuis la fin de la crise sanitaire, l'offre de transports n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant, et les sociétés peinent à recruter ou accusent d'importants retards sur la formation de leurs personnels, ce qui a également un impact sur l'offre de transport. Enfin, le niveau des salaires n'a pas été revalorisé à hauteur de l'inflation, faisait donc perdre de l'attrait et du pouvoir d'achat aux métiers du transport.
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Quel sera l'impact de la grève du jeudi 10 novembre 2022 ?
On ignore encore les prévisions de trafic pour le jeudi 10 novembre 2022. Toutefois, les syndicats et le personnel de la RATP semblent déterminés à mener une journée d'action impactante, quitte à aboutir à la fermeture de certaines stations comme ce fût le cas en décembre 2019.
⚠️ Grosse grève RATP annoncée le 10 novembre.
— Plus de trains (@Plusdetrains) October 24, 2022
C’est trop tôt pour savoir ce qui roulera, et si la SNCF suivra, mais on craint des fermetures comme en décembre 2019.
Si vous le pouvez, organisez-vous : télétravail, RTT, vélo, etc. pour ne pas galérer et laisser votre place. pic.twitter.com/tg6lPkSaod
Financés par le Conseil Régional d'Île-de-France comme le prévoit la loi, les transports en commun franciliens doivent être peu à peu ouverts à la concurrence. Après que des lignes nouvellement créées aient été concédées à de nouveaux opérateurs (comme le T9 reliant la porte de Choisy à Orly) comme Keolis, filiale de la SNCF, ce sont désormais les lignes existantes qui doivent être par paquet soumises à appel d'offre. La RATP pourrait les conserver, mais elle pourrait aussi les perdre si elle ne les remportait pas.
Dans l'ouverture à la concurrence d'un réseau de transport, le choix de l'opérateur n'échoit en réalité pas à l'usager, mais l'autorité organisatrice (en l'occurence ici IDFM) en fonction d'un cahier des charges qu'elle met au point avec les collectivités (source).
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