Les syndicats de la SNCF et de la RATP ont déposé un préavis de grève pour le mardi 18 octobre 2022. Après le mouvement très suivi du 29 septembre 2022, les syndicats entament un bras de fer avec la direction de la Régie, mais aussi et surtout avec Île-de-France Mobilités sur un certain nombre de griefs. Des syndicats de la SNCF ont aussi rejoint le mouvement, en grande partie pour soutenir leurs camarades travaillant dans l'industrie pétrolière.
L'autorité régionale organisant les transports en Île-de-France est en effet en train d'organiser l'ouverture progressive à la concurrences des lignes du réseau francilien, avec pour objectif de faire diminuer les coûts. Les syndicats craignent une dégradation des conditions de travail. Depuis la fin de la crise sanitaire, l'offre de transports n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant, et les sociétés peinent à recruter ou accusent d'importants retards sur la formation de leurs personnels, ce qui a également un impact sur l'offre de transport. Enfin, le niveau des salaires n'a pas été revalorisé à hauteur de l'inflation, faisait donc perdre de l'attrait et du pouvoir d'achat aux métiers du transport.
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À quelle heure aura lieu la manifestation du mardi 18 octobre 2022 ?
La principale manifestation parisienne aura lieu le 18 octobre 2022 à 14 heures place d'Italie.
Quel sera l'impact de la grève ?
Cette grève devrait toucher tout le réseau RATP francilien : le trafic sera normal sur presque toutes les lignes de métro, avec quelques perturbations sur les lignes 3, 6, 12 et 13 avec entre 8 et 9 trains sur 10. Les lignes A et B du RER devrait avoir en moyenne 3 trains sur 4, avec l'interconnection toujours assurée.
Le nombre de bus sur le réseau de surface devrait en revanche être très réduit, puisque 2 bus sur 3 devraient circuler. Sur le réseau tramway, la moyenne devrait être de 9 tramways sur 10, à l'exception notable du T3a qui sera interrompu entre porte d'Ivry et Porte de Vincennes, avec 1 tram sur 2 sur le reste de la ligne.
Financés par le Conseil Régional d'Île-de-France comme le prévoit la loi, les transports en commun franciliens doivent être peu à peu ouverts à la concurrence. Après que des lignes nouvellement créées aient été concédées à de nouveaux opérateurs (comme le T9 reliant la porte de Choisy à Orly) comme Keolis, filiale de la SNCF, ce sont désormais les lignes existantes qui doivent être par paquet soumises à appel d'offre. La RATP pourrait les conserver, mais elle pourrait aussi les perdre si elle ne les remportait pas.
Dans l'ouverture à la concurrence d'un réseau de transport, le choix de l'opérateur n'échoit en réalité pas à l'usager, mais l'autorité organisatrice (en l'occurence ici IDFM) en fonction d'un cahier des charges qu'elle met au point avec les collectivités (source).
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