Grève des profs, pourquoi les professeurs manifestent ?

Dans un contexte sanitaire complexe, les syndicats d'enseignants ont appelé à la grève dans les établissements scolaires le mardi 26 janvier 2021.

Tandis que l'épidémie progresse, le ministre Jean-Michel Blanquer se félicite que le milieu scolaire ne soit pas vecteur du virus.

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Quelles sont les revendications du personnel gréviste de l'éducation nationale ?

• Les salaires. Depuis des années, le salaire des fonctionnaires de l'éducation nationale n'a pas été revalorisé. Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7% à ceux des autres pays de l'OCDE. Le ministre de l'éducation a annoncé une très faible prime pour les enseignants en début de carrière, mais cela peine à attirer aux concours de l'IUFM. Malgré de très maigres revalorisations, le point d'indice des fonctionnaires, dont les enseignants, est gelé depuis environ 2010. Avec l'inflation et leur salaire bloqué, les enseignants perdent donc du pouvoir d'achat depuis cette date. De même, de nombreux auxiliaires ne sont pas sous le statut d'enseignants et sont rémunérés de façon précaire, en plus de ne pas être éligibles à ces primes.
• La crise sanitaire. Les syndicats s'insurgent sur les mesures de distanciation sociale qu'ils jugent insuffisantes dans les établissements scolaires. Le ministre a rappelé sa volonté de maintenir les écoles ouvertes, se félicitant de l'efficacité des mesures en vigueur, et souhaite prévenir le décrochage scolaire. Une fierté qui ne trouve pas d'écho : d'après la SNUipp-FSU, 81% des enseignants se sentent mal protégés contre le coronavirus en classe.
• Les conditions de travail. La masse salariale de l'éducation nationale a tendance à décroître, alors que le nombre d'élèves ne fait qu'augmenter. Les enseignants dénoncent également la dégradation de leur considération par certains élèves et leurs parents, avec des agressions en hausse. La hiérarchie de l'éducation nationale est aussi pointée du doigt pour sa tendance à étouffer les problèmes rencontrés par les enseignants, plutôt que de faire front à leurs côtés (source).