Les tarifs réglementés du gaz et de l'électricité vont augmenter au 1er février. En France, c'est la Commission de régulation de l'Énergie qui préconise les augmentations à l'État, en fonction de la conjoncture.
Cette hausse est due à une multitude d'éléments, et risque d'avoir un impact important sur le pouvoir d'achat des français, déjà fragilisé par la crise sanitaire.
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Quelle sera la hausse du gaz et de l'électricité ? À quoi est due cette hausse ?
Les tarifs réglementés de l'électricité vont augmenter de 1,6%. Au final, la hausse devrait être de 1,73% pour les ménages, soit en moyenne 16 euros par an et par foyer. Pour les entreprises, la hausse devrait être d'environ 3,02%.
Cette hausse pourrait être due à une concurrence trop forte entre les 40 acteurs différents sur le marché de l'électricité : beaucoup veulent acheter à EDF de l'électricité d'origine nucléaire. Bien moins chère, elle est victime de son succès, avec trop de demande de la part des opérateurs. Le gouvernement rattrape aussi la hausse prévue en 2018, gelée en réponse au mouvement des gilets jaunes. La crise sanitaire a aussi joué un rôle en faisant grimper le coût des matières premières. Il y a aussi une crise des impayés, avec 17% des entreprises qui n'ont pas pu régler leurs factures. Enfin, le gestionnaire du réseau Enedis doit réaliser des investissements énormes sur le réseau pour le rénover, de l'ordre de 100 milliards d'euros sur 15 ans, financés par des taxes sur le kilowatt-heure (source).
Le gaz va quant à lui augmenter de 3,5% en moyenne : 0,9% pour ceux n'utilisant le gaz pour la cuisson, 2,1% pour ceux l'utilisant en double usage, 3,7% pour ceux utilisant le gaz uniquement pour le chauffage. La hausse des prix vient d'une hausse de la demande en gaz, suite à un hiver rigoureux en Asie. Les tarifs du gaz seront règlementés jusqu'en 2023 : après cela, l'encadrement de l'État devrait disparaître. Malgré cette hausse, les prix du gaz avaient chuté de 14,1% depuis janvier 2019 (source).