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École non genrée, qu'est-ce que c'est ?

Une notion issue des sciences humaines se répand dans les champs de l'urbanisme et de l'architecture : le genre. Qu'est-ce qu'un aménagement dégenré ?

Le cursus scolaire est une période très important dans le développement de l'enfant. Il y intègre de nombreuses valeurs, consciemment ou non. C'est pourquoi la question du genre, qu'il s'agisse de jouets ou même de la cour de récréation, est prise très au sérieux pas les psychologues.

Lors de leur développement, les enfants internalisent, de façon consciente ou inconsciente, tout ce qui est autour d'eux et l'utilisent pour construire leur système de valeurs. La cour de récréation ne fait pas exception à cette règle : c'est pourquoi certaines municipalités lancent des réflections pour permettre à chaque genre d'avoir un égal accès aux cours de récréation.

En quoi l'aménagement dégenré consiste-t-il dans une école primaire ?

C'est un reportage qui a fait du bruit, fait par BFMTV dans une école de Hem, dans l'agglomération lilloise.

L'idée des réflexions autour du genre dans l'espace, qu'il s'agisse d'une cour d'école ou d'un espace public dans le cadre d'une opération d'urbanisme, est de permettre l'accès à cet espace de façon égalitaire pour chaque genre. Par exemple, dans une cour d'école, le constat fait que le terrain de sport soit très souvent utilisé par les garçons, et que celui-ci soit placé au centre, renvoie au enfants l'idée que les garçons ont un usage « prioritaire » de l'espace. Ces travaux sont aussi l'occasion de désimperméabiliser (remplacer du bitume par de l'herbe et des arbres) la cour de récréation et de planter des arbres pour abaisser la température.

Rappelons que les écoles élémentaires, pour ce qui est des bâtiments et des cours de récréation, sont gérés par les municipalités, et non l'État. Par ailleurs, d'autres initiatives se mutiplient autour des écoles, comme la fermeture des rues aux abords des écoles lors des heures de sortie pour sécuriser.

La réflexion autour du genre est encore récente et expérimentale, mais elle trouve un écho en urbanisme. À Vienne, un quartier a été conçu par des femmes, avec pour but de permettre à chacune et chacun d'y être bien. La sécurité est aussi un enjeu important, en particulier le placement des bancs, mais aussi en ne créant pas d'angle mort, sans fenêtre.

Publié le 02/09/2021 à 17:58
Par Nicolas S.