Dans un contexte géopolitique très compliqué, lié à la guerre en Ukraine et à la volonté de l'Union européenne de cesser d'importer des hydrocarbures venant de Russie, le prix de l'énergie flambe. Dans les pays où la production électrique dépend en grande partie des centrales thermiques à gaz ou au fioul, cela risque de peser sur les factures d'électricité de chacun. Les factures de chauffage risquent également d'être considérablement affectées, en France comme ailleurs.
Si la France était relativement protégée grâce à une production d'électricité reposant essentiellement sur le nucléaire, complété par des énergies renouvelables (principalement hydraulique), la maintenance en cours de plus de la moitié du parc nucléaire fait peser une sérieuse menace sur la production d'électricité française. Déjà, les marchés anticipent des tarifs très élevés pour l'hiver prochain. Dans ce contexte troublé, Emmanuel Macron organise un conseil de défense énergétique.
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Emmanuel Macron va-t-il faire un discours à l'issue du conseil de défense énergétique ?
Pour l'instant, ce n'est pas prévu. Toutefois, il ne peut pas être exclu que le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, prenne la parole à l'issue de celui-ci afin de rendre compte des éventuelles décisions qui auraient été prises.
Le nom « Conseil de défense énergétique » fait directement référence aux conseils de défense sanitaire ayant ue lieu pendant la crise du covid-19 il y a quelques mois, puis à la guerre en Ukraine aux mois de février et mars 2022. Il s'agit d'un format resserré avec le Président de la République, quelque membres du gouvernement ainsi que quelques spécialistes de ces questions. L'intérêt est ouvertement de gagner du temps par rapport au processus législatif, qui peut être immobilisé pendant longtemps en raison d'obstructions parlementaires. Des membres de l'Assemblée dénoncent toutefois la nature non-démocratique de ce processus, visant justement à s'affranchir des débats avec les élus.
Pour la France, les enjeux sont multiples pour garantir un hiver avec le moins de coupures possibles :
- sécuriser des approvisionnements alternatifs en gaz et en pétrole (auprès de la Norvège, de l'Algérie et des pays du golfe notamment)
- permettre de redémarrer les réacteurs nucléaires en maintenance
- niveler les pics de demande en énergie, notamment en travaillant avec les plus gros consommateurs (les industriels)
- continuer de travailler sur la sobriété énergétique, notamment en continuant la rénovation énergétique des bâtiments, notamment publics
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