Avec un taux d'incidence de 433 nouveaux cas pour 100 000 habitants en une semaine, la Seine-Saint-Denis atteint un seuil très critique. Elle est désormais le deuxième département de France où la covid-19 est le plus actif, derrière les Alpes Maritimes.
Elle a ainsi dépassé les départements du Pas de Calais et du Nord, où les autorités ont mis en place des mesures spécifiques pour ralentir l'épidémie la semaine dernière.
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Les autorités vont-elles mettre en place des mesures spécifiques pour la Seine-Saint-Denis ?
Ni le préfet du département, ni la présidente de la région ni le gouvernement n'ont pour l'instant de mesures spécifiques. Toutefois, il est très vraisemblable que de telles mesures soient prises prochainement pour éviter que la situation de ce département ne s'étende à l'ensemble de l'Île-de-France et ses 12 millions d'habitants.
Département populaire, de nombreux emplois de la population de la Seine-Saint-Denis ne peuvent tout simplement pas être effectués en télétravail. Avec des logements et des transports en moyenne plus occupés que sur le reste du territoire, la Seine-Saint-Denis représente un vivier d'autant plus vulnérable face à des maladies ultra-contagieuses telles que la covid-19.
La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a affirmé que pour elle, des mesures limitées à un seul département étaient impensables tant l'ensemble de la métropole francilienne était imbriqué. Avec des millions de franciliens passant d'un département à l'autre quotidiennement pour le travail ou les études, il faut pour elle envisager la région comme un tout, sous peine de mettre en place des mesures incohérentes et qui seraient inefficaces contre l'épidémie.
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Le gouvernement de Jean Castex pourrait donc annoncer des mesures supplémentaires sur l'Île-de-France dans sa conférence de presse du 11 mars, à l'issue du conseil de défense sanitaire.