Après deux années difficiles, les géants de l'aéronautique Airbus et Boeing commencent à reprendre confiance en l'avenir. Les déboires de Boeing avec leur 737 max, dont plusieurs appareils se sont écrasés et l'ensemble a dû être renvoyé chez le constructeur pour procéder à des améliorations, a permis à Airbus de prendre de l'avance sur son rival américain.
L'industrie de l'aéronautique entame depuis plusieurs années une relative transition vers plus de sobriété énergétique. Ainsi, chez Airbus, l'A350 consomme environ 25% de carburant en moins que son prédécesseur de taille équivalente. Mais les prévisions de croissance d'Airbus comme Boeing tablent sur une forte hausse de l'utilisation de l'avion dans le monde, ce qui aura un impact sur le climat.
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Quelle sera la hausse du trafic aérien dans les prochaines années ?
Selon Boeing, le nombre d'avions dans le monde, toutes compagnies confondues, pourrait passer de 25 900 appareils en 2019 à 47 080 appareils en 2041. Cette estimation est légèrement plus élevée que celle d'Airbus, qui anticipe 46 930 appareils la même année.
Le rapport annuel de Boeing a été présenté en Grande-Bretagne, lors du salon aéronautique de Farnborough. L'avionneur américain mise donc sur la livraison de 42 710 nouveaux appareils, tous constructeurs confondus, au cours de 20 prochaines années. Un marché juteux pour lequel Boeing et Airbus ne manqueront pas de se bagarrer. Boeing se veut même particulièrement optimiste : pour la firme américaine, le problème ne sera pas tant de remplir le carnet de commande que d'assurer le recrutement dans les usines ainsi que l'approvisionnement. Depuis la crise sanitaire, de nombreuses chaînes de production ont été impactées, avec de fortes hausses de prix et des difficultés d'approvisionnement, notamment sur les matières premières.
Pour rappel, le trafic aérien est responsable pour 6,8% des émissions de gaz à effet de serre en France, malgré un recul d'entre 5 et 25% de la consommation énergétique des avions récents par rapport aux modèles d'il y a 20 ans. L'amélioration énergétique des avionneurs a permis une relative stagnation des émissions de CO2 du secteur entre 2000 et 2020 à l'échelle mondiale, aux alentours de 2,7% des émissions totales de Gaz à Effet de Serre (GES), et ce malgré une croissance continue du secteur. Malgré cette amélioration régulière des performances énergétiques, une quasi-doublement du nombre d'avions va dans le sens opposé d'une nécessaire sobriété énergétique (source).
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