Hier, c'était le jour J pour 12 millions d’élèves : au revoir les vacances et le sable fin, bonjour les cartables, les horaires serrés… et les nouvelles règles ! Parmi celles-ci, une mesure qui pourrait bien bouleverser le quotidien de nombreux collégiens : pour 50 000 d'entre eux répartis dans 199 collèges volontaires, les téléphones portables seront désormais interdits en classe.
Cette expérimentation, annoncée le 27 août dernier par la ministre Nicole Belloubet, vise à renforcer la concentration des élèves en supprimant les distractions numériques et à lutter contre le fléau du harcèlement scolaire.
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La « pause numérique » : un test qui pourrait devenir la norme
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l'interdiction des téléphones portables à l'école ne date pas d'aujourd'hui. Depuis 2018, la loi prévoit déjà cette mesure, mais son application restait jusqu'ici souvent contournée. La nouveauté cette année ? Un cadre plus strict dans les établissements pilotes. Dès leur arrivée, les élèves devront déposer leur téléphone éteint dans un casier dédié, sans possibilité de le récupérer avant la fin des cours.
?â›” 50.000 collégiens interdits de téléphone dès cette rentrée: voici où ils doivent le laisser en arrivant pic.twitter.com/uNrZxMewgs
— BFMTV (@BFMTV) September 2, 2024
L’objectif affiché est clair : recentrer l’attention des élèves sur l'apprentissage et limiter les interruptions causées par les notifications et autres sollicitations numériques. Si l’expérience est jugée concluante, la généralisation de cette mesure pourrait être actée dès janvier 2025.
Plus de téléphones portables à l'école pour lutter contre le harcèlement scolaire ?
La rentrée 2024 met un accent particulier sur la protection des élèves, et le harcèlement scolaire reste un sujet majeur de préoccupation.
? Une rentrée sans téléphone dans près de 200 collèges !
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) September 2, 2024
Parce que beaucoup de phénomènes de harcèlement viennent de l'utilisation du téléphone, y compris au sein des établissements, nous lançons cette année une expérimentation de la pause numérique. pic.twitter.com/7YUmUnw32v
Nicole Belloubet, interrogée par France Inter, a abordé l'importance de cette mesure en expliquant : « On s'est aperçu que beaucoup de phénomènes de harcèlement venaient de l'utilisation du téléphone portable (...) interdire l'usage de ces téléphones portables pendant les cours, mais aussi pendant les espaces entre les cours, pendant la récréation pouvait être pertinent. »
Pour la ministre, cette restriction vise à créer un environnement scolaire plus sain et sécurisé.
Une mesure qui ne fait pas l'unanimité numérique ?
Si cette mesure ravie en partie les parents, évidemment, les concernés seront d'humeur un peu moins joyeuse.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se font pas attendre : certains internautes pointent une mesure qu’ils jugent insuffisante par rapport à d’autres priorités éducatives. « Et la réduction des inégalités à l’école, c’est pour quand ? », s’interroge un utilisateur.
D'autres soulèvent des questions pratiques et sécuritaires : « Qui sera responsable en cas de vol des téléphones dans les casiers ? Imaginez, 200 casiers, ça fait 200 téléphones à sécuriser… »
Et vous, qu'en pensez-vous ?
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