C'était une promesse de campagne du président Joe Biden : lorsque Donald Trump a officiellement fait sortir les États-Unis des accord de Paris, le 4 novembre 2020 , Joe Biden a aussitôt fait savoir qu'il les rejoindrait à nouveau une fois élu.
Il fallait en effet légalement 3 ans à Donald Trump pour pouvoir en sortir. Le processus, engagé en 2017, n'a abouti que 3 ans plus tard, à la toute fin de son mandat.
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Quels changements sont à prévoir avec le retour des États-Unis dans les accords de Paris ?
Pas grand chose, pour de multiples raisons.
- la majorité du Sénat reste acquise aux Républicains, traditionnellement peu enclins à adhérer aux mesures écologistes
- les États-Unis sont un pays fédéral, avec une grande marge de manoeuvre des États (comme la Californie) et des villes
- l'économie y est très carbonée : la production d'électricité y est à 62% fossile en 2019. Au total, le transport routier et aérien y sont très importants, et l'habitat pavillonnaire, à l'empreinte carbone plus élevée, y est omniprésent. Notons cependant que récemment la production d'électricité d'origine renouvelable a dépassé celle charbon, ce dernier passant de 45% de la production d'électricité en 2009 à 24% en 2019
- pour être efficace, ces accords ont besoin de stabilité, et les allers et venues du deuxième pollueur mondial n'y aident pas
- précédemment, le protocole de Kyoto ratifié par l'administration Clinton, et les accords de Paris ratifiés par l'administration Obama (tous deux démocrates) ne comprenaient pas de mesures contraignantes sous la pression américaine
Je salue le retour des États-Unis au sein de l'Accord de Paris pour le climat : Welcome back!
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 20, 2021
C'est tous ensemble que nous pourrons réussir à relever les défis de notre temps. C'est tous ensemble que nous pourrons changer la donne climatique en agissant pour notre planète. https://t.co/FoXYWtUWV7
Il faut souligner aussi l'importance de la Chine, premier pollueur mondial, qui a fait pour la première fois à l'ONU en septembre 2020 la promesse de baisser ses émissions en 2030, puis de devenir neutre en carbone d'ici 2060. La Chine communique beaucoup sur ses investissements massifs dans les transports publics (métros, bus électriques, trains à grande vitesse) et sur sa production d'énergie renouvelable (solaire et éolien), un domaine dans lequel les États-Unis ont un retard important à rattraper (source).