La campagne présidentielle bat son plein, et le Président de la République s'est enfin présenté à sa réélection. Ayant attendu l'ultime moment, Emmanuel Macron a été particulièrement occupé ces derniers temps par la guerre en Ukraine et l'escalade qui a précédé, ainsi que par la crise sanitaire.
Désormais candidat, il peut commencer à dévoiler le contour de son programme et des réformes qu'il mettrait en place s'il était réélu. Par l'intermédiaire du porte-parole de sa campagne Gabriel Attal, il a dévoilé les premières mesures de son programme social, d'inspiration très libéral, avec le recul de l'âge de la retraite à 65 ans.
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Que propose Emmanuel Macron comme réforme des retraites ?
Dans son programme, Emmanuel Macron propose de reculer l'âge de départ à la retraite à 65 ans. Il n'est pas le premier à proposer cette réforme, puisque d'autres gouvernements, notamment sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avaient déjà proposé de reculer l'âge de la retraite.
Les arguments utilisés pour défendre cette réforme sont nombreux : en diminuant le nombre d'années de versement, et en augmentant le nombre d'années de cotisation, le système permet d'engranger moins de dépenses et plus de recettes, ce qui permettrait d'assurer sa rentabilité. Avec une population vieillissante et une durée des études allongée, la part des actifs (cotisants) diminue tandis que la part des retraités (percevant des pensions de retraite) augmente.
Toutefois, certains observateurs alertent sur les inégalités profondes de cette réforme : en travaillant plus longtemps, les personnes ayant commencé à travailler tôt, et généralement dans des emplois pénibles, se retrouvent encore plus pénalisées. Avec déjà des salaires et des pensions plus basses, reculer l'âge de la retraite rendrait encore plus compliqué le quotidien des ces travailleurs. Des études démontrent d'ailleurs que la mortalité est plus précoce pour les déciles de revenus les plus faibles : arrivé à 65 ans, seulement 5% des personnes appartenant au décile le plus aisé sont déjà morts, contre 25% des personnes appartenant au décile le plus modeste (source).
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