L'invasion du Capitole par des manifestants républicains voulant empêcher la validation de la victoire de Joe Biden a eu un retentissement énorme dans la presse américaine, mais aussi sur les différents réseaux sociaux. Beaucoup de personnalités ont accusé le président Donald Trump d'être à l'origine de l'événement.
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Twitter supprime le compte de Trump
C'est Twitter qui a décidé de supprimer le compte de Donald Trump en premier. La compagnie américaine a évoqué différents tweets qui auraient attisé la haine et pousser des manifestants à provoquer l'attaque du Capitole. La compagnie indique que tous les utilisateurs sont soumis aux mêmes règles, peu importe leur statut.
Suite à cela, différents grands réseaux sociaux ont suivi le pas en banissant le compte du président américain. Le président de Facebook, Mark Zuckeberg a indiqué avoir pris les mêmes dispositions en banissant le compte de Donald Trump au minimum deux semaines sur Facebook et Instagram, pour que la transition entre les deux présidents se fasse le plus calmement possible le 20 janvier (source).
Les réseaux sociaux suppriment les fake news
De son côté, YouTube a décidé de supprimer et bannir les chaînes des utilisateurs qui mettraient volontairement des vidéos remettant en cause les résultats des élections américaines (source). Snapchat qui avait retiré le président Trump de son onglet « Découvertes » pendant le mois de juin a cette fois-ci décidé de supprimer le compte pour empêcher la propagation de fausses informations (source). Enfin, la plateforme de diffusion en direct Twitch utilisé par Donald Trump pendant sa campagne a décidé de supprimer son compte pour les mêmes raisons que les autres plateformes. Son premier direct sur la plateforme pour son meeting à Minneapolis avait été regardé par 12 000 personnes (source).
Des réactions controversées sur les décisions des réseaux sociaux
Les décisions des différents acteurs d'internet ont bien sûr fait réagir la classe politique, certains questionnant le pouvoir que ces plateformes peuvent avoir.
La fermeture du compte de Donald Trump par @Twitter, si elle peut se justifier par une forme de prophylaxie d’urgence, n’en pose pas moins des questions fondamentales. La régulation du débat public par les principaux réseaux sociaux au regard de leurs seuls CGU...
— Cédric O (@cedric_o) January 9, 2021
Cédric O, Secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique
Trump, c'est pas ma tasse de thé. Mais la fermeture, désormais définitive, de son compte par Twitter me paraît scandaleuse. Doit-on déléguer notre liberté d'expression aux géants de la Silicon Valley ? Demain, ce sera pour nous tous, cette censure numérique, et privée.
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) January 9, 2021
Francois Ruffin, député France Insoumise
Du côté américain, Hillary Clinton, candidate perdante face à Donald Trump en 2016, s'est réjouit de la suppression de son compte.
— Hillary Clinton (@HillaryClinton) January 9, 2021
La décision des réseaux sociaux concernant la suppression du compte personnel de Donald Trump a suscité beaucoup de réactions et de questionnements sur la place des réseaux sociaux dans notre société. Il est fort probable que ce genre de situation se répète de plus en plus dans le futur et que les politiciens s'intéressent à contrôler les réseaux sociaux.