Déclenchée à la fin du mois de février 2022, l'opération militaire spéciale menée par la Russie contre Ukraine marque la fin de plusieurs semaines de tractations et de tentatives vaines de la part des occidentaux pour éviter un conflit armé.
Vladimir Poutine venait de reconnaître la souveraineté des états séparatistes de Donetsk et Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine. Depuis 2015, ces territoires se livrent à un conflit contre les forces loyalistes ukrainiennes. Dans le cadre d'un documentaire diffusé sur France 2, l'émission a montré un court extrait d'un entretien ayant eu lieu avant l'invasion entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron, provoquant l'ire de Sergei Lavrov, le ministre des affaires étrangères russes.
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Quel est le contenu de l'extrait du dialogue entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron dévoilé sur France 2 ?
Dans cette émission, diffusée sur France 2 le 30 juin, le journaliste Guy Lagache a pu suivre Emmanuel Macron lors de cette crise, et a même diffusé un extrait du dialogue ayant eu lieu entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.
Crédits : France 2
Emmanuel Macron a dit assez fermement à Vladimir Poutine que reconnaître les républiques séparatistes n'avait aucun fondement légal.
« Je ne sais pas où ton juriste a appris le droit. Moi, je regarde les textes et j'essaie de les appliquer. Je ne sais quel juriste pourra te dire que, dans un pays souverain, les textes de loi sont proposés par des séparatistes et pas par les autorités démocratiquement élues. »
Vladimir Poutine a alors rétorqué en contestant la légimité du gouvernement ukrainien de Volodymyr Zelenski, avant de clore le débat en évoquant sa séance de sport.
« Ce n'est pas un gouvernement démocratiquement élu. Ils ont accédé au pouvoir par un coup d'Etat sanguinaire. Il y a eu des gens brûlés vifs. C'était un bain de sang. Pour ne rien te cacher, je voulais aller jouer au hockey sur glace. Là, je te parle depuis la salle de sport. »
Pendant ces plusieurs semaines d'escalade, plusieurs dirigeants dont Emmanuel Macron ont tenté d'établir un dialogue avec Vladimir Poutine, alors que l'armée russe amassait déjà des troupes près de la frontière. Si les États-Unis jugeaient comme crédible une invasion militaire, ce scénario n'avait alors pas assez été pris au sérieux par les européens (source).
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