L'association d'extrême-droite Génération Identitaire a été officiellement dissoute le mercredi 3 mars. C'est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui en a fait l'annonce lors du conseil des ministres.
Cette association, liée au Rassemblement National et prônant la défense de l'identité française et l'opposition aux migrants, aux musulmans et au terrorisme qu'ils mélangent souvent tous ensemble, avait mené divers opérations, souvent bien médiatisées.
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Pourquoi le ministre de l'intérieur a-t-il fait interdir l'association Génération Identitaire ?
Basée à Lyon, c'est pour les motifs d'incitation à la discrimination, à la haine et à la violence que le ministre de l'intérieur a ordonné la dissolution de cette association.
« Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » et, « par sa forme et son organisation militaires », Génération Identitaire « peut être regardée comme présentant le caractère d'une milice privée » explique le ministre d'intérieur dans le décret de la dissolution.
L’association « Génération identitaire » a été dissoute ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 3, 2021
Comme le détaille le décret que j’ai présenté, elle incite à la discrimination, la haine et la violence. A lire ? pic.twitter.com/tfcQVC8AjX
L'association avait notamment organisé des événements au col de l'Échelle dans les Hautes-Alpes en 2018, puis à nouveau le 19 janvier dernier au col du Portillon, dans les Pyrénées. À chaque fois, le collectif mibilise un large attirail de gadgets : véhicules sérigraphiés, vêtements floqués, voire un hélicoptère et un drone... Il s'agit selon eux de pointer les faiblesses du gouvernement, qui peine à faire fermement surveiller les frontières françaises.
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Les liens douteux entre l'organisation et Brenton Tarrant, l'auteur de la fusillade de Christchurch qui avait fait 51 morts dans une mosquée en Nouvelle-Zélande, est lui-aussi pointé du doigt.