Non, en Belgique, Decathlon n'a pas choisi de remplacer son nom par un mot flamand pour plaire aux néerlandophones. Car en effet, la marque a choisi de ce renommer, au moins pour un temps Nolhtaced.
Les plus observateurs auront remarqué qu'il s'agit d'un anacyclique donnant le mot Decathlon. Un changement renversant donc, et qui a pour but de mettre en avant une initiative particulièrement innovante de la marque : le lancement d'un nouveau modèle de consommation.
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Pourquoi la chaîne de magasins Decathlon a-t-elle changé de nom en Belgique ?
Comme indiqué ci-dessus, il s'agit d'une publicité afin de mettre en avant le lancement d'un nouveau service, pour l'instant uniquement en Belgique.
Avez-vous déjà déjà fait du shopping inversé ?🧐
— Nolhtaced Muigleb (@DecathlonBEL) October 10, 2022
Habituellement, vous achetez votre matériel de sport chez Decathlon ou ailleurs. Mais saviez-vous que vous pouvez également nous revendre votre ancien matériel ?🤗
Vous voulez en savoir plus? Cliquez ici: https://t.co/nWqgeEHwQe pic.twitter.com/SHlFKgLxKA
Il s'agit de faire du shopping inversé. En clair, de ramener en magasin du matériel de sport usagé et de le revendre en magasin afin de recevoir des bons d'achat. Un moyen particulièrement habile pour la marque afin de récupérer du matériel qui pourra ensuite être reconditionné puis revendu dans la partie « occasion » des magasins, ou sera recyclée si son état ne lui permet pas d'être revendue. Mais moyen habile pour la marque, puisque les personnes ramenant du matériel pour le revendre recevront des bons d'achat, à dépenser dans le magasin...
Il s'agit d'une initiative durable, et qui s'inscrit dans le développement par les marques de leurs activités de rachat, reconditionnement et revente de matériel d'occasion, et plus uniquement neuf. Ce secteur connaissait déjà un certain succès avec les vide-greniers, des plateformes comme Ebay et Leboncoin ou des dépôts comme ceux d'Emmaüs. Le secteur de l'occasion continue de se développer ces dernières années, notamment sur Vinted ou sur certains réseaux sociaux comme sur le marketplace de Facebook. Et l'engouement est réel, puisqu'il permet aux acheteurs et aux vendeurs de continuer d'acheter et revendre des biens tout en s'inscrivant dans une économie circulaire plus durable, allongeant de fait la durée de vie des produits, et réduisant ainsi le besoin en biens neufs. Car chaque bien neuf doit être produit avec des matériaux, souvent très loin des consommateurs en Asie, et doit être transporté jusqu'à eux. Un impact environnemental fort dont prennent conscience une part croissante des consommateurs soucieux de la question écologique, et dont les marques comptent bien se saisir afin de ne pas voir ce marché leur échapper.
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